Histoire de patient: Meagan

J’ai été diagnostiquée à l’âge de 29 ans. À l’époque j’étais enceinte de 9 mois de ma fille et j’avais un petit garçon de 16 mois. Pendant ma grossesse, j’ai été suivie pour une hypertension artérielle qui a commencé plus tôt dans ma grossesse. Lors d’une analyse sanguine de routine, mes enzymes hépatiques se sont révélées élevées. Mon obstétricien, mon interniste et le médecin de l’hôpital craignaient que je souffre de prééclampsie et du syndrome HELLP atypique. Ils ont finalement faire une échographie du foie pour vérifier ma fonction hépatique et ont trouvé une masse. Cette masse s’est avérée être une des six tumeurs qui se trouvaient sur mon foie.

Ils ont provoqué l’accouchement à 37 semaines et ma petite fille est née en bonne santé et sans complications. Dans les 36 heures qui ont suivi son accouchement, j’ai passé un scanner, une IRM, une biopsie du foie et une autre échographie. Grâce aux examens ils ont découvert d’autres masses dans mon foie. Ma tumeur du côlon n’a pas été visible à l’imagerie immédiatement. Ce n’est que lorsque les résultats de la biopsie du foie sont sortis  que nous avons découvert qu’il s’agissait d’un adénocarcinome et avons alors programmé ma coloscopie.

J’ai eu mon diagnostic avant que ma fille ne fasse une semaine. On m’a dit d’arrêter immédiatement l’allaitement et de commencer une chimio. Ma première dose de FOLFOX a été administrée cinq jours après mon 30e anniversaire. Le centre local de cancérologie où j’ai été traitée a conclu que j’étais inopérable et que seule la chimio pouvait prolonger ma vie. Cela n’était tout simplement pas suffisant pour moi.

Je me suis lancé dans la recherche et j’ai fait envoyer une copie de mon dossier au Dr Sapisochin pour savoir si je pouvais être admise dans l’essai clinique de transplantation. Je l’ai rencontré et nous avons discuté des conditions de l’essai et du fait que je devais répondre aux traitements de base conventionnel pour être éligible. Après 4 cycles de FOLFOX, mes scanners n’ont montré aucune réduction de la taille des tumeurs. Il n’y avait pas de croissance significative, mais pas de réduction non plus. À ce moment-là, j’ai transféré tous mes soins à l’UHN, à trois heures de route de chez moi, dans le nord de l’Ontario. Mon traitement a été changé au mélange de FOLFIRI +VECTIBIX. Je rencontrais souvent mon oncologue et les équipes chirurgicales. J’ai eu beaucoup de succès avec le traitement de deuxième ligne et après 15 autres séances de chimio, j’ai fini par me qualifier pour la résection du foie en deux étapes appelée Association de la partition du foie et la ligation de la veine portale APFLVP(ALPPS).

Les docteurs Sapisochin et Quereshy m’ont opéré peu de temps avant que les hôpitaux de l’Ontario n’arrêtent les chirurgies électives en raison de la COVID-19. J’ai subi une résection du foie en deux étapes, une résection du côlon avec une iléostomie temporaire qui a depuis été renversée.

Je n’ai plus subi de traitement depuis l’opération de mars et mes analyses sanguines sont stables. Je passerai des scanners dans moins de deux semaines pour m’assurer que je n’ai toujours pas de tumeurs visibles.

J’essaie, autant que je peux, de plaidoyer pour les patients atteints de CCR. C’est un choc de se faire dire que il y n’y a que peu de chance que l’on voit nos enfants entrer en maternelle. Je ne sais pas où j’en serais aujourd’hui, deux ans après mon diagnostic, si je n’avais eu recours à une deuxième opinion.

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