Prévention du cancer colorectal

Un aperçu de la prévention

Le risque de développer un cancer colorectal dépend de plusieurs facteurs. Bien que vous ne puissiez pas modifier certains facteurs de risque tels que l’âge ou les antécédents familiaux de cancer, il existe certaines mesures que vous pouvez prendre pour réduire votre risque de cancer.

Suivez les directives de dépistage du cancer

Le dépistage du cancer colorectal consiste à rechercher la présence d’un cancer ou d’un précancer chez une personne qui ne présente aucun signe ou symptôme de la maladie.

Comme le cancer colorectal se développe presque toujours à partir de polypes (excroissances) précancéreux, un dépistage régulier peut aider à trouver et à enlever ces polypes avant qu’ils ne deviennent cancéreux. Le dépistage peut également permettre de détecter un cancer colorectal à un stade précoce, lorsqu’il ne s’est pas développé au-delà du côlon ou du rectum et qu’il y a de meilleures chances de succès du traitement. N’oubliez pas de demander à votre médecin à quel moment vous devriez commencer un dépistage régulier du cancer colorectal.

Au Canada, le dépistage du cancer colorectal commence à l’âge de 50 ans pour les personnes présentant un risque moyen. Le dépistage se fait généralement par une analyse de selles tous les deux ans. Pour les personnes âgées de plus de 75 ans, consultez votre médecin pour discuter des options de dépistage les plus appropriées.

Le suivi des tests de selles positifs doit comprendre une coloscopie ou une sigmoïdoscopie flexible.

Il est recommandé aux personnes présentant un risque élevé de cancer colorectal de se soumettre à un dépistage plus fréquent et à un âge plus précoce que les personnes présentant un risque moyen. Vous pouvez présenter un risque plus élevé de cancer colorectal si vous avez :

  • des antécédents familiaux importants de cancer colorectal ou de polypes. Discutez avec votre médecin pour savoir si vous pouvez bénéficier d’un conseil génétique afin de mieux connaître vos antécédents familiaux en matière de cancer et de déterminer la probabilité d’être atteint d’un syndrome cancéreux héréditaire.
  • d’une maladie inflammatoire de l’intestin (colite ulcéreuse ou maladie de Crohn)
  • un syndrome cancéreux héréditaire tel que le syndrome de Lynch ou la polypose adénomateuse familiale (PAF).

Veillez à discuter de votre risque personnel de cancer colorectal avec votre médecin afin d’élaborer un plan de dépistage approprié.

Connaître les symptômes du cancer colorectal

Le cancer colorectal peut ne pas provoquer de symptômes aux premiers stades de la maladie. Comme le cancer colorectal se développe presque toujours à partir de polypes précancéreux ou d’excroissances dans le côlon ou le rectum, un dépistage régulier peut aider à trouver et à enlever ces polypes avant qu’ils ne deviennent cancéreux. N’oubliez pas de demander à votre médecin à quel moment vous devriez commencer le dépistage régulier du cancer colorectal.

Les symptômes peuvent inclurent:

  • Changements inexpliqués des habitudes intestinales, comme la constipation ou la diarrhée
  • Modification de la taille, de la forme et de la consistance des selles, par exemple plus étroites que d’habitude.
  • Besoin impérieux d’aller à la selle, mais rien ne passe
  • Saignement rectal
  • Sang dans ou sur les selles, allant du rouge vif au noir foncé
  • Douleur ou gêne abdominale persistante (ballonnements, plénitude, crampes, douleurs liées aux gaz)
  • Perte de poids inexpliquée
  • Faiblesse et fatigue, pouvant s’accompagner d’une anémie ferriprive
symptômes du cancer colorectal

Si je présente des symptômes, quand dois-je consulter un médecin ?

Dès que possible. Nombre de ces symptômes peuvent être causés par d’autres problèmes gastro-intestinaux, tels que les ulcères, la maladie de Crohn ou les hémorroïdes, mais ils doivent toujours être discutés avec votre médecin afin de déterminer le bon diagnostic.

Même si le cancer colorectal est plus souvent diagnostiqué chez les personnes de plus de 50 ans, les taux sont en augmentation chez les adultes plus jeunes. Quel que soit votre âge, si vous ressentez des symptômes, parlez-en à votre médecin. Pour plus d’informations sur le cancer colorectal précoce, consultez notre programme « Jamais trop jeune (JTJ) ».

Les facteurs liés au mode de vie et les risques de cancer colorectal

Les recommandations ci-dessous sont issues du rapport « Diète, nutrition, activité physique and le cancer colorectal (disponible en anglais) » du Fond mondial de recherche sur le cancer et de l’Institut américain de recherche sur le cancer, qui ont systématiquement rassemblé et analysé la recherche scientifique mondiale sur l’impact des facteurs liés au mode de vie sur le risque de cancer colorectal.

Alimentation, poids corporel et activité physique

Il existe des preuves solides à l’appui de ce qui suit:

  • 1
    La consommation d’aliments riches en fibres alimentaires réduit le risque de cancer colorectal. Il s’agit notamment des légumineuses telles que les haricots et les lentilles, des fruits et légumes et des grains entiers.
  • 2
    La consommation de grains entiers réduit le risque de cancer colorectal. Il s’agit du blé entier, de l’avoine, du quinoa, du riz brun et du pop-corn.
  • 3
    La consommation de viandes transformées (charcuterie, jambon, saucisses, hot-dogs, pepperoni) et de viande rouge augmente le risque de développer un cancer colorectal.
  • 4

    La consommation de deux boissons alcoolisées ou plus par jour augmente le risque de cancer colorectal.

    Message à retenir : Manger plus de légumes, de fruits et de grains entiers tout en limitant la consommation de viande rouge, de viande transformée et d’alcool peut contribuer à réduire votre risque.

  • 5

    Le surpoids (IMC : 25,0 – 29,9) ou l’obésité (IMC : 30,0 et plus) augmente le risque de développer un cancer colorectal.

  • 6
    L’activité physique réduit le risque de cancer colorectal. Il est recommandé de pratiquer 30 minutes par jour d’activité physique modérée à vigoureuse. Il peut s’agir :

    • a. marche ou de vélo pour aller au travail
    • b. tâches ménagères telles que le nettoyage ou le jardinage.

    Pour plus d’informations sur la nutrition et un mode de vie sain pour la prévention du cancer, visitez notre site web Les aliments qui combattent le cancer.

    Arrêter de fumer

    Le tabagisme à long terme augmente le risque de cancer colorectal et de nombreux autres cancers. Si vous fumez et songez à cesser de fumer, ou si vous avez déjà cessé de fumer et avez besoin de soutien, consultez les services de soutien par province et territoire.

    Message à retenir : Arrêter de fumer peut aider à réduire votre risque.

    Questions fréquemment posées

    La viande rouge contient des niveaux élevés de fer héminique, dont il a été démontré qu’il favorisait le développement de tumeurs colorectales. Lorsque la viande rouge est cuite à haute température, par exemple au gril ou à la braise, des composés connus sous le nom d’hydrocarbures aromatiques polycycliques se forment. Ces composés ont été associés au développement du cancer.

    Les viandes transformées comprennent les viandes qui ont été conservées par fumage, salage, séchage ou ajout de conservateurs chimiques. Il s’agit par exemple de charcuterie, de bacon, de hot-dogs, de saucisses et de pepperoni. Comme les viandes rouges, les viandes transformées sont souvent cuites à haute température, ce qui augmente le nombre d’hydrocarbures aromatiques polycycliques présents, qui ont un potentiel cancérigène. En outre, les viandes transformées contiennent des produits chimiques connus sous le nom de composés N-nitroso, dérivés des conservateurs chimiques à base de nitrite. Ces composés sont connus pour être cancérigènes chez l’homme.

    Il est recommandé aux personnes qui mangent de la viande de ne consommer que des quantités modérées de viande rouge, comme le bœuf, le porc et l’agneau, et de manger peu, voire pas du tout, de viande transformée.

    Source: World Cancer Research Fund/American Institute for Cancer Research. Diet, Nutrition, Physical Activity and cancer: a Global Perspective. Continuous Update Project Expert Report 2018. Available at dietandcancerreport.org

    Le principal mécanisme par lequel l’activité physique est censée réduire le risque de développer un cancer colorectal est la réduction des niveaux de graisse corporelle. Cela permet de réduire la résistance à l’insuline et l’inflammation, qui sont toutes deux liées au développement du cancer colorectal.

    Source : Source: World Cancer Research Fund/American Institute for Cancer Research. Diet, Nutrition, Physical Activity and cancer: a Global Perspective. Continuous Update Project Expert Report 2018. Available at dietandcancerreport.org