FLEURISSEZ À L’ENDROIT OÙ VOUS AVEZ ÉTÉ PLANTÉ : LEÇONS TIRÉES DE MON EXPÉRIENCE DE CANCER

Il suffit que d’un seul instant pour que votre vie change complètement.

L’année dernière, tout ce que je remarquais était du sang dans mes selles – aucun autre symptôme. Le tout est apparu de manière inattendue et j’ai immédiatement pris rendez-vous avec mon médecin de famille qui m’a envoyé passer une colonoscopie. Cette démarche est rare à moins d’avoir des antécédents de cancer colorectal familiaux. Les colonoscopies ne sont prescrites que lorsque vous avez atteint vos 50 ans. Il y a un an, à l’âge de 35 ans, j’ai reçu un diagnostic de cancer colorectal de stade 3 et la vie a changé.

Je n’avais aucun des facteurs de risque « prérequis » possibles – pas d’antécédents familiaux de cancer colorectal ou de facteurs génétiques, j’avais un poids santé, je respectais une alimentation saine, je ne mangeais pas de viande rouge, j’étais physiquement actif.  Je ne bois ni ne fume, et pourtant.

Ce qui s’est déroulé par la suite, a compris beaucoup de piqures et d’investigation, une radiothérapie, une chirurgie importante suivie d’une chimio, le tout aurait été suffisant, et pourtant.

Quelques jours après avoir reçu mon congé de l’hôpital après ma chirurgie importante, j’ai découvert que, bien que la radiothérapie et la chirurgie aient été couronnées de succès (ce dont je suis très reconnaissante), le cancer s’était métastasé dans mon foie et il avait progressé à un stade 4. La vie a changé.

La chimio s’est déroulée comme prévu. Elle a aidé à réduire les tumeurs que j’avais. Par la suite, j’ai subi une deuxième chirurgie importante qui a réussi. Après quoi, il fallait que je sois continuellement surveillé (encore une fois reconnaissant) afin de pouvoir intervenir immédiatement avec un traitement dans le cas où il y avait une récidive.

Le tout s’est déroulé durant la pandémie de la covid-19 alors qu’il était impossible de voir le visage d’un médecin ou d’une infirmière et personne ne pouvait venir à des rendez-vous ou vous rendre visite, et pourtant.

Le tout est une bonne histoire pour moi; car, tout au long de ma trajectoire, j’ai beaucoup appris. Bien que je réalise que mon parcours est unique pour moi, dans mon cœur j’ai éprouvé le sentiment qu’en partageant mon histoire ainsi que tout ce que j’ai appris en cours de route, je pouvais aider une personne, il serait utile de le partager.

Préparer le terrain:

  1. Choisir la manière de le faire– Je n’avais pas le choix d’avoir le cancer (le quoi), mais j’avais le choix de mon comment, comment allais-je faire face à mon cancer? Compte tenu de mon diagnostic de cancer, comment puis-je choisir de penser et d’agir? Mon choix dès le début a été de permettre à sa présence de me rendre plus fort, plus courageux, plus gentil, plus sage et plus ouvert.

Chaque jour, j’ai la bénédiction d’ouvrir les yeux, j’ai qu’un choix à faire –

d’être positif, d’avoir de l’espoir, de la foi et de la confiance.

Maintenant, je ne dis pas que cela a toujours été un choix facile à faire, parce que certains jours ce n’était pas le cas. Certains jours, c’était vraiment difficile et j’ai à peine réussi à y arriver; et, je ne dis pas que la peur, la tristesse et la colère… ne se sont pas montré le nez; mais, après les avoir reconnues et m’être permis de les sentir un peu, j’ai dû choisir de changer d’attitude. Même quand je me sens triste ou effrayé, je comprends que de persister dans cet état ne va me servir en rien.  Tout comme ignorer mes sentiments ne m’avancera à rien, non plus.

  1. Le pouvoir des mots– les mots sont des outils puissants. Ils peuvent créer ou ils peuvent détruire. Avec mon choix de comment, est venu ma responsabilité de protéger mon environnement et mon espace – j’ai lu des livres remplis d’espoir, j’ai écouté des podcasts remplis d’espoir, j’ai regardé des vidéos remplies d’espoir, et j’ai parlé et écrit des mots remplis d’espoir

Les jours où c’était difficile, j’étais entouré de gens dont les mots étaient pleins d’espoir pour moi. Les jours exceptionnellement difficiles, quand rien d’autre ne semblait aider, je branchais mes écouteurs et j’écoutais ma liste de musique remplie d’espoir(hope-filled music playlist) jusqu’à ce qu’elle prenne effet.

Je dirai en tant que personne de foi que ma foi est un outil très important pour protéger ma tête et l’espace de mon cœur et pour me donner de la force.

  1. La gratitude– tout au long de mon parcours, j’ai eu / j’ai beaucoup de raisons d’être reconnaissante – mes parents, ma famille élargie, mes amis, mon lieu de travail, mon équipe de soins médicaux, Dieu et mes mentors spirituels. Chaque jour pendant le traitement, j’ai essayé de me rappeler le pourquoi je me devais d’être reconnaissante ainsi que trouver de la joie dans les plus petites choses, à la fin – elles ne sont pas si petites.

Semer des graines (vivre pour maintenant et rêver pour l’avenir):

Vivre pour l’instant et rêver pour l’avenir ne s’excluent pas mutuellement.

Semer des grains (Vivre le moment et rèver de l’avenir):

J’ai toujours été une planificatrice et de nature inquiète. Je ne pouvais pas vraiment me permettre de continuer de l’être durant ma maladie – de m’inquiéter aurait été contre-productif, alors j’ai dû à me conformer à prendre juste un jour, un pas, une heure à la fois – je n’avais pas la bande passante mentale pour aller au-delà de cela.

Cela étant dit, j’ai trouvé incroyablement utile de rêver, de rêver pour ce que je voulais pour mon avenir. C’est lorsque l’on se trouve dans une vallée de la que le rêve devient le plus important car il vous apporte quelque chose à espérer.

J’ai même semé des graines dans la terre. En effet, j’ai littéralement planté des bulbes après avoir été diagnostiquée en guise d’un rappel visuel, me donnant quelque chose à attendre avec impatience au printemps.

 “Planter un jardin signifie croire en un lendemain (To plant a garden is to believe in tomorrow”) – Audrey Hepburn

Il y a des moments qui sentent le fumier! – Les plantes poussent dans l’obscurité!

Des moments difficiles vont arriver, il est impossible contourner cette évidence. Cependant, ils peuvent aussi être des engrais, si vous êtes prêt. De belles choses peuvent sortir des endroits les plus sombres, pour moi, il s’agissait d’une croissance personnelle, d’une perspective et d’un renouvellement du but, et de

Si le fait de vivre cette expérience et de partager mes leçons apprises peut aider à sensibiliser les jeunes adultes au fait que nous faisons face à une augmentation de cas de cancer colorectal ou encore, à donner à quelqu’un un outil ou une perspective en mesure de faciliter son parcours, alors de le faire est une belle chose aussi.

À chaque jour, je continuerai de choisir de vive une vie remplie d’espoir.

Pour plus d’informations sur les outils que j’ai utilisés pour m’aider à traverser mon parcours, vous pouvez lire mon:

Guide B.L.O.O.M

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