Réponse durable dans un sous-groupe de patients atteints de cancer du rectum localement avancé en raison de l’immunothérapie par le dostarlimab
Juin 2024
Les premiers résultats cliniques ont démontré que les cancers du rectum localement avancés (stade III) présentant déficience du système de réparation des mésappariements (dMMR) peuvent très bien répondre à l’immunothérapie, permettant ainsi aux patients d’éviter un traitement par chimiothérapie, radiothérapie ou chirurgie. L’impact à long terme est toutefois inconnu.
Une étude de phase II a examiné l’efficacité dostarlimab (un ‘agent d’immunothérapie) chez des patients atteints d’un cancer du rectum localement avancé de type dMMR ou d’instabilité microsatellitaire élevée IMSE/MSI H 47 patients atteints d’un cancer du rectum localement avancé dMMR ont été recrutés pour suivre un traitement de 6 mois par le dostarlimab, un agent d’immunothérapie bloquant la protéine PD-1.
Thérapies bloquant PD-1 : ces thérapies ciblent le système immunitaire pour réactiver la réponse immunitaire anti-tumorale.
L’étude
Parmi les 41 patients qui ont complété le traitement, tous ont obtenu une réponse clinique complète. Celle-ci est définie comme la disparition de tous les signes du cancer à la suite du traitement. 20 patients, qui ont été suivis pendant une durée médiane de 28,9 mois, ont présenté une réponse clinique complète soutenue, qui est définie par l’absence de signes tumoraux à l’IRM, à l’endoscopie et au toucher rectal pendant au moins 12 mois consécutifs depuis la fin du traitement. En outre, aucun événement indésirable associé aux soins grave (tout résultat néfaste ou négatif) supérieur au grade 2 sur une échelle de 4 n’a été observé à la suite du traitement.
Conclusion
Les résultats de cette étude de phase II démontrent que l’immunothérapie pendant 6 mois a permis d’obtenir des réponses durables et sans récidive chez des patients atteints d’un cancer du rectum localement avancé dMMR, éliminant ainsi le besoin de faire recours à la chimiothérapie, à la radiothérapie ou à la chirurgie.