L’exercice pendant les traitements de chimio peut aider à contrer les effets nocifs du traitement
Novembre 2022
Une nouvelle étude portant sur des patients atteints de différents types de cancer subissant une chimiothérapie a révélé que l’exercice pendant le traitement aidait les patients à surmonter les effets nocifs du traitement et à accélérer le retour de la fonction après la chimiothérapie. Certaines recherches antérieures ont démontré que l’exercice peut bénéficier aux patients atteints de cancer. Cependant, cette étude s’est concentrée sur la façon dont l’exercice pendant le traitement a pu avoir un impact sur les effets négatifs du traitement sur le corps.
L’étude
Dans l’étude néerlandaise, 266 patientes subissant une chimiothérapie contre un cancer du testicule, du sein ou du côlon ou un lymphome non Hodgkinien ont participé à un programme d’exercice de 6 mois. La moitié des participants ont commencé le programme pendant leur traitement de chimiothérapie, tandis que l’autre moitié l’a démarré après la fin de la chimiothérapie.
Les chercheurs ont constaté que les patients qui ont fait de l’exercice pendant leur traitement de chimiothérapie ont démontré une baisse moins importante de leur consommation maximale d’oxygène (également connue sous le nom de VO2), un indicateur de la condition physique globale, après la fin de leur chimiothérapie. Les patients qui ont fait de l’exercice pendant leur traitement de chimiothérapie ont démontré une baisse maximale de VO2 d’environ deux fois moins que les autres groupes. De plus, les patients qui ont fait de l’exercice pendant leur traitement de chimiothérapie ont de plus petites baisses au niveau de leur force corporelle, de leur qualité de vie, de leur fonction physique, et leur niveau de fatigue.
Comment l’exercice combat-il les effets secondaires de la chimiothérapie?
Bien que les patients ressentent de la fatigue à cause de leur traitement de chimiothérapie, l’activité physique aide à favoriser les changements dans la force musculaire et à améliorer la condition physique globale du corps. L’exercice provoque des changements cellulaires dans le corps, stimulant la production d’un composant de la cellule connu sous le nom de mitochondries. Les mitochondries sont responsables de la production d’énergie requise pour que les cellules fonctionnent.
Selon les chercheurs, d’avoir plus de mitochondries dans les cellules musculaires augmente l’approvisionnement énergétique du corps ainsi que l’amélioration de la circulation de l’oxygène. Ces facteurs permettent au corps d’utiliser l’énergie plus efficacement.
Qu’arrive-t-il quand un patient n’est pas en mesure de faire de l’exercice en toute sécurité à l’exercice durant son traitement?
Pour certains patients, il pourrait ne pas être possible de participer à un programme d’exercice pendant le traitement de chimiothérapie. Les chercheurs ont toutefois constaté que la participation à un programme d’exercices après la fin du traitement peut encore être bénéfique. Dans l’étude, tous les participants ont été en mesure de rétablir leur niveau de forme physique au niveau de base (niveaux de prétraitement) un an après avoir suivi le programme d’exercice, peu importe quand ils l’ont commencé.
Quel type d’exercice est recommandé?
Dans l’étude, les participants ont fait 20-30 minutes de musculation 2 fois par semaine, et 30 minutes de cardio comme le vélo ou la course sur le tapis roulant 3 jours par semaine. Ils ont également pratiqué un sport récréatif comme le soccer ou le badminton une fois par semaine. Pendant les 3 premiers mois, les participants ont travaillé avec un physiothérapeute, puis ont continué leur routine par eux-mêmes pendant les 3 derniers mois.
Les personnes atteintes d’un cancer qui affecte le poumon ou les os devraient travailler avec un physiothérapeute pour déterminer les exercices les plus appropriés.
Le message à retenir
Une étude récente a démontré que pour les patients atteints de cancer d’avoir participé à une activité physique régulière pendant leur traitement de chimiothérapie les a aidés à contrer certains des effets débilitants du traitement tels que la fatigue et une baisse du niveau de fonctionnement physique ainsi qu’à améliorer leur qualité de vie.