
Des niveaux d’inflammation plus élevés après la chirurgie et avant la chimiothérapie sont associés à un taux de survie moindre chez les patients atteints de cancer du côlon de stade III
Une étude publiée récemment dans la revue JAMA Oncology a démontré que chez les patients atteints d’un cancer du côlon de stade III, des niveaux d’inflammation plus élevés après la chirurgie, mais avant le début de la chimiothérapie adjuvante (post-chirurgicale) étaient associés à de moins bons résultats en ce qui concerne la survie.
Le contexte
L’inflammation est un élément essentiel du mécanisme de défense de l’organisme contre les envahisseurs nuisibles. Par exemple, lorsque nous subissons une coupure de la peau, le site commence à s’enflammer : il devient rouge, gonfle, se réchauffe, devient douloureux et perd sa fonction. Le processus d’inflammation a pour but d’éliminer les envahisseurs potentiellement dangereux, tels que les bactéries, et d’initier le processus de guérison. L’inflammation qui se produit en réponse à une blessure est connue sous le nom d’inflammation aiguë.
De plus, le processus d’inflammation s’est révélé être un élément intégral du développement du cancer. L’environnement tissulaire qui se trouve directement à l’entoure d’une tumeur, connu sous le nom de micro-environnement tumoral, est régi principalement par des cellules inflammatoires participant au processus de prolifération et de survie des cellules.
L’étude
Au total, 1 494 patients atteints d’un cancer du côlon de stade III ont participé à l’étude. Les niveaux de biomarqueurs inflammatoires, ou de protéines qui servent d’indicateurs de l’inflammation dans le corps, ont été mesurés de 3 à 8 semaines après que les patients aient été opérés, mais avant qu’ils ne reçoivent une chimiothérapie adjuvante. Des niveaux plus élevés de ces biomarqueurs inflammatoires avant la thérapie adjuvante ont été associés à une survie sans maladie, une survie sans récidive et une survie globale plus faibles.
Les conclusions
L’étude a démontré qu’une inflammation plus importante après le diagnostic était significativement associée à de moins bons résultats du point de vue de la survie chez les patients atteints d’un cancer du côlon de stade III. Les recherches à venir se pencheront sur la détermination de comment les interventions visant à réduire l’inflammation après la chirurgie sont en mesure d’améliorer les résultats du cancer du côlon.