Recommandation finale de l’USPSTF sur le dépistage du CCR : 45 ans est devenu le nouveau 50 ans
La recommandation finale du United States Preventative Services Task Force (USPSTF) est en accord avec les lignes directrices publiées en octobre 2020 qui stipulent que le dépistage du cancer colorectal (CCR) devrait maintenant commencer à l’âge de 45 ans et non à 50 ans pour les personnes à risque moyen aux États-Unis. La recommandation exige également une couverture d’assurance pour s’assurer que toutes les personnes aient un accès égal au dépistage CCR, quel que soit leur statut d’assurance.
Étant donné que la plupart des régimes d’assurance maladie privés ainsi que Medicare et Medicaid dans la plupart des États suivent les recommandations de l’USPSTF, ces changements de dépistage seront incorporés dans leurs plans. Le changement pourrait toutefois ne pas être immédiat, puisque les compagnies d’assurance mettent généralement à jour leur couverture pour l’année suivante du régime ou exactement un an à compter de la date d’émission des recommandations.
Ces recommandations rejoignent les recommandations de 2018 de la Société américaine du cancer (American Cancer Society) concernant l’anticipation dépistage du CCR à 45 ans. Les statistiques sur l’augmentation alarmante de l’incidence de la CCR à présentation précoce constituent les preuves substantielles préconisant la modification des recommandations. En effet, il est prévu que le CCR devienne la principale cause de décès dus au cancer chez les patients âgés de 20 à 49 ans d’ici 2040.
Les facteurs de risques dus au CCR
Les auteurs de l’USPSTF notent que l’âge est un facteur de risque important pour le CCR, avec près de 94% de tous les nouveaux cas survenant chez les adultes de 45 ans et plus. Les modèles de simulation ont montré que le début du dépistage à l’âge de 45 ans mène à une augmentation de l’espérance de vie de 22 à 27 années de vie supplémentaires en comparaison à celle démontrée pour le dépistage débutant à 50 ans.
Les recommandations pour le dépistage
Les lignes directrices mises à jour par l’USPSTF offrent une variété de stratégies de dépistage, chacune associée à une fréquence de dépistage différente. Il s’agit notamment des éléments suivants :
Test sanguin occulte fécal de gaïac à haute sensibilité (RSOS) ou test immunochimique fécal (FIT) à tous les ans
• Selles ADN-FIT tous les 1-3 ans
• Colonographie tous les 5 ans
• Sigmoïdoscopie flexible tous les 5 ans
• Sigmoïdoscopie flexible tous les 10 ans plus TRG annuel
• Dépistage par coloscopie tous les 10 ans
Les cliniciens en soins primaires jouent un rôle essentiel dans la démarche d’encourager le dépistage et d’aider les patients à choisir le meilleur test. Ils peuvent aider les patients à comprendre les avantages et les inconvénients des diverses options recommandées. Ils doivent s’assurer que les patients demandent le dépistage au bon moment.
Les taux de dépistage actuels
Aux États-Unis, moins de 70 % des patients admissibles subissent actuellement un dépistage du CCR. La baisse de l’âge recommandé à 45 ans est un pas important vers la détection du CCR à un stade plus précoce et aide à orienter les patients vers des traitements opportuns et appropriés. Il est espéré que beaucoup plus de vies pourrons être sauvées en identifiant la maladie plus tôt alors qu’elle est la plus traitable. Les jeunes adultes qui sont plus à risque de développer un CCR, comme ceux qui ont des antécédents personnels ou familiaux de CCR ou de polypes ou qui ont le syndrome de Lynch, devraient parler à leur médecin de leur admissibilité à commencer le dépistage avant l’âge de 45 ans.
Le message à retenir:
La recommandation finale du Groupe de travail sur les services préventifs des États-Unis sur le dépistage du CCR suggère que chez les adultes à risque moyen, le dépistage devrait commencer à 45 ans au lieu de 50ans. Fondée sur les statistiques concernant les taux croissants de CCR à présentation précoce, cette recommandation est une étape importante vers l’augmentation de la disponibilité du dépistage pour les personnes plus jeunes en vue d’être en mesure de détecter la maladie à un stade plus précoce alors qu’elle est la plus traitable.