L’impact des vaccins contre les tumeurs sur la réponse anticancer

L’immunothérapie a révolutionné la façon dont le cancer est traité en renforçant les défenses immunologiques naturelles du corps conçues pour la destruction des cellules tumorales. Bien que les immunothérapies aient des effets secondaires, les médicaments immunothérapeutiques ont tendance à être associés à moins d’effets secondaires que ceux de la chimiothérapie. Dans les cas de patients candidats pour l’immunothérapie, les traitements ont le potentiel contrer des cancers avancés auparavant insensibles et ont un impact positif significatif sur les résultats de survie.

Les médicaments immunothérapeutiques, également connus sous le nom d’inhibiteurs du point de contrôle immunitaire, ciblent des protéines spécifiques qui agissent comme des freins sur le système immunitaire. En bloquant ces protéines de point de contrôle, le frein est enlevé et les cellules immunitaires peuvent attaquer les cellules tumorales. Toutefois, pour qu’un patient soit un candidat à l’immunothérapie, sa tumeur doit démontrer une réponse immunitaire préexistante avec des lymphocytes T (une cellule immunitaire clé) présents dans et autour de la tumeur.

Les tumeurs instables microsatellite (MSI-H) démontrent une infiltration prononcée des lymphocytes T par rapport aux tumeurs stables aux microsatellites, ce qui pourrait expliquer les meilleurs résultats cliniques chez ces patients[1]. Dans le cas des tumeurs MSI-H, les immunothérapies peuvent aider à rétablir la réponse des lymphocytes T de l’organisme afin de détruire plus efficacement les cellules tumorales. Les tumeurs MSI-H, cependant, ne représentent qu’environ 15 % de toutes les tumeurs cancéreuses colorectales, tandis que la majorité est considérée comme des microsatellites stables (MSS). Ces tumeurs dites « froides » ne répondent pas bien aux médicaments immunothérapeutiques, car le niveau d’infiltration des lymphocytes T dans leur microenvironnement n’est pas assez élevé.

Une étude récente de phase I a exploré l’impact d’un nouveau vaccin contre les tumeurs dans le cadre d’un régime d’immunothérapie individualisé en mesure d’induire une réponse des lymphocytes T (immunitaires) de novo aux tumeurs afin qu’elles deviennent plus sensibles aux traitements existants. À l’aide d’une plate-forme logicielle appelée plate-forme EDGE, des antigènes tumoraux spécifiques ont été sélectionnés en fonction des informations précliniques de chaque patient.

Ces vaccins « néoantigènes » ont ensuite été injectés aux patients pour stimuler une réponse immunitaire, tout comme un vaccin traditionnel le ferait. En plus du vaccin néoantigène, les patients ont reçu les médicaments d’immunothérapie nivolumab et ipilimumab pour le traitement des tumeurs solides avancées.

Chez les 26 patients traités dans l’étude avec des tumeurs solides métastatiques, y compris MSS-CRC, l’immunothérapie du nouveau vaccin a démontré une bonne tolérance et des preuves d’efficacité du traitement qui a été mesurée par une réduction de l’ADN tumoral circulant (ADNtc).

Des études à venir vont être plus axées sur le MSS-CCR et le déplacement du traitement d’immunothérapie dans les lignes antérieures de la thérapie pour commencer à inciter une réponse immunologique forte dès le début.

Message à retenir:

Selon une petite étude de phase I, un nouveau vaccin contre les tumeurs a été en mesure d’induire une réponse immunitaire accrue dans les tumeurs autrement « froides », y compris les tumeurs colorectales stables aux microsatellites ainsi que de permettre une meilleure réponse aux immunothérapies existantes avec une bonne tolérance.

[1] Immune Cells in Colorectal Cancer : Prognostic Relevance and Role of MSI https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3234325/

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