Les effets de l’activité physique sur la survie sans maladie chez les patients recevant un traitement adjuvant
Les résultats d’une étude publiée dans le Journal of Clinical Oncology ont démontré que parmi les patients qui recevaient un traitement adjuvant (post-chirurgical) contre un cancer du côlon de stade III, ceux qui avaient des habitudes d’activité physique récréative plus intensives, avec des durées plus longues d’activité physique aérobique d’intensité légère à modérée ou à toute activité physique aérobie d’intensité vigoureuse ont connu des améliorations significatives de la survie sans maladie.
Taux de survie sans maladie : pourcentage de personnes qui ne démontrent pas de signes et de symptômes du cancer après une période déterminée.
Dans l’étude, 2.524 patients ont été aléatoirement affectés à la thérapie auxiliaire avec 3 ou 6 mois de chimiothérapie. Le taux de survie sans maladie à 3 ans était le suivant :
Activités d’intensité légère à intensité modérée de moins de 1 heure par semaine : 65,7 %
Activités d’intensité légère à intensité modérée au moins 1,5 heure par semaine : 87,1 %
Activités d’intensité vigoureuse à intensité de moins d’une (1) heure par semaine: 76%
Activités d’intensité vigoureuse d’au mois une (1) heure par semaine: 86%
Marche rapide de moins d’une (1) heure par semaine : 81,7 %
Marche rapide d’au moins 3 heures par semaine : 88,4 %
Activité de renforcement musculaire de moins d’une (1) heure par semaine : 81,8 %
Activité de renforcement musculaire d’au moins 0,5 heure par semaine: 88,8%
Comment l’activité physique aide-t-elle à améliorer les résultats?
Il existe plusieurs différentes façons par lesquelles l’activité physique aide obtenir de meilleurs résultats dans le traitement du cancer. Une d’entre elles implique la régulation de certaines hormones telles que le facteur de croissance analogue à l’insuline (FCI)(IGF). L’FCI est impliqué dans la croissance et la survie des cellules tumorales et favorise une variété de processus qui sont essentiels au développement du cancer[1].
L’activité physique aide également à réduire l’obésité, qui est associée à une hormone appelée leptine, qui a été impliquée dans le développement d’un grand nombre de cancers[2].
Un autre mécanisme qui lie l’activité physique à de meilleurs résultats implique une réduction de l’inflammation chronique dans le corps. L’inflammation est un processus naturel du corps qui peut favoriser de nombreux processus retrouvés dans le développement du cancer lorsqu’il devient chronique ou dérégulé; l’activité physique modérée régulière a été liée à une réduction de l’inflammation chronique[3].
De plus, l’activité physique est liée à l’amélioration du fonctionnement immunitaire. En général, l’exercice d’une intensité modérée à vigoureuse pendant 60 minutes ou moins est optimal pour les avantages immuno-stimulants de l’exercice. D’autre part, un entraînement prolongé de haute intensité, en particulier celui qui se fait sans repos approprié entre les séances, peut soutenir la fonction immunitaire.
L’exercice aide également à diminuer le stress, améliorer le sommeil (qui est quand certains composants du système immunitaire deviennent les plus actifs)[4], et influencer positivement les neurotransmetteurs dans le cerveau qui sont responsables d’affecter l’humeur et le comportement.
Conclusions
Parmi les patients atteints de cancer du côlon de stade III ayant participé à l’essai du traitement postopératoire, des activités physiques récréatives plus intenses, de plus longues durées d’activité physique aérobie d’intensité légère à modérée, ou n’importe quelle activité physique aérobie d’intensité vigoureuse ont été associées aux plus grandes améliorations au niveau de la survie sans maladie.
[1] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4383470/#:~:text=Insulin%2Dlike%20growth%20factors%20(IGFs,cell%20transformation%20induced%20by%20tumour.
[2] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7877262/
[3] https://www.nature.com/articles/nri3041
[4] https://www.sleepfoundation.org/physical-health/how-sleep-affects-immunity
