Le CCR avec métastases péritonéales: Améliorations CRS-CIPH ((HIPEC)

Les résultats de plusieurs nouvelles études apportent des perspectives intéressantes sur l’usage de la chimiothérapie intrapéritonéale hyperthermique (CIPH), un traitement spécialement conçu pour les cancers qui se propagent dans la paroi interne de l’abdomen (métastases péritonéales). La CIPH (HIPEC) est typiquement utilisée en combinaison avec la chirurgie cytoréductive (SCR), une intervention qui vise à réduire le nombres de cellules cancéreuses par l’ablation chirurgicale des tumeurs.

• Chimiothérapie Intra-Péritonéale hyperthermique –
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Environs 5% des patients atteints de cancer colorectal (CCR) ont des métastases péritonéales. Bien que la CIPH (HIPEC) soit efficace dans le traitement de certains patients atteints de CCR, son usage demeure controversé. Les résultats obtenus dans un essai randomisé de 2018 démontrent que CIPH (HIPEC) “n’améliore pas plus le taux de survie que la chirurgie toute seule et en fait, peut entrainer une hausse du taux de complications ”. Quatre nouvelles études présentées lors du 22ème Congrès international sur le cancer gastrointestinal ayant eu lieu plus tôt ce mois-ci rapportent le suivant:

• La Mitomycine C et oxaliplatine sont deux drogues chimio thérapeutiques utilisées dans la thérapie CIPH (HIPEC). Une étude observationnelle Néerlandaise rapporte qu’aucune différence significative n’a été remarquée au niveau du taux de survie entre les patients CIPH (HIPEC) ayant reçu de la mitomycine C et ceux ayant reçu de l’oxaliplatine.
• Selon les données recueillies par un registraire national Néerlandais, l’ajout de chimiothérapie après le CRS-CIPH améliore de façon significative le taux de survie global en comparaison avec une surveillance active (observation étroite sans traitement actif).
• Les résultats obtenus par un programme centralisé effectué à Barcelone ont démontré comment la sélection des patients basée sur leur prédisposition de répondre positivement au CIPH peut mener à d’excellentes réponses positives du point de vue de l’évolution de la maladie. L’équipe a rapporté un taux de survie globale moyen de 43 mois après le CRS-CIPH (CRS-HIPEC) chez les patients atteints de CCR démontrant des métastases péritonéales.
• Des résultats préliminaires provenant d’un essai clinique randomisé de phase 3, CAIRO6, qui vise à comparer l’usage de CRS-CIPH en plus de la thérapie systémique pré opération (chimiothérapie administrée aux alentours de la chirurgie) à l’usage de la CRS-CIPH tout de seule, suggèrent que la thérapie systémique donne de meilleurs résultats au niveau de la réponse globale de la tumeur.

Plutôt que de rejeter la CRS-CIPH comme un traitement efficace pour un certain sous-groupe de patients atteints de CCR, ces études suggèrent que de mettre l’emphase sur l’identification des sous-groupes de patients susceptibles de bénéficier de ce traitement ainsi que sur l’acquisition d’une meilleure compréhension de la place que ce traitement devrait avoir parmi les thérapies existantes est définitivement plus prudent pour l’intérêt du patient.

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