L’augmentation de l’activité physique peut réduire l’intensité de la douleur chez les individus ayant eu un cancer
Février 2024
La douleur chronique est un effet secondaire potentiel durable du traitement du cancer qui peut avoir un impact négatif sur la qualité de vie. C’est l’un des symptômes les plus courants signalés par les personnes qui vivent avec un cancer ou qui ont terminé leur traitement, avec environ 55 % des personnes en cours de traitement et 40 % des personnes qui ont terminé leur traitement signalant de la douleur. Des études ont montré que les personnes plus actives physiquement sont moins susceptibles de ressentir de la douleur que les personnes moins actives.
Une étude récente publiée dans Cancer a révélé que les survivants du cancer qui pratiquent davantage d’activité physique ou qui augmentent leur activité peuvent ressentir moins de douleur que ceux qui pratiquent systématiquement moins d’activité physique.
Pour cette étude, les chercheurs ont analysé les données de la Cancer Prevention Study II afin d’évaluer les liens potentiels entre l’activité physique et la douleur chez les adultes ayant ou non des antécédents de cancer. Les données de 51 439 adultes sans antécédents de cancer et de 10 651 adultes ayant des antécédents de cancer ont été étudiés.
L’activité physique modérée à vigoureuse a été déterminée et autorapportée par les participants. L’intensité de la douleur a été évaluée à l’aide d’une échelle numérique d’évaluation de la douleur.
Une activité physique d’intensité modérée est une activité qui augmente le rythme cardiaque, accélère la respiration et donne une sensation de chaleur. En règle générale, vous pouvez pratiquer des activités d’intensité modérée tout en continuant à parler, en voici quelques exemples : marche rapide, vélo sur terrain plat avec peu de dénivelés.
Une activité physique d’intensité vigoureuse est une activité où vous respirez vite et fort et où votre rythme cardiaque s’est accéléré. Vous ne pouvez généralement pas tenir une conversation lorsque vous pratiquez des activités d’intensité vigoureuse. Exemples : saut à la corde, natation, course à pied.
Résultats de l’étude
Le fait de respecter ou de dépasser les recommandations en matière d’activité physique est associé à de la douleur de moindre intensité que le fait d’être physiquement inactif. La relation entre l’activité physique et l’intensité de la douleur ne diffère pas de manière significative chez les personnes ayant des antécédents de cancer par rapport aux personnes n’ayant pas d’antécédents de cancer.
Un résultat important de l’étude est que les personnes qui étaient inactives et qui sont devenues actives ont signalé moins de douleur que les personnes qui sont restées inactives. Cela souligne les avantages d’une augmentation de l’activité physique après un cancer et l’importance de découvrir des stratégies pour rester actif après un diagnostic et un traitement du cancer. Vous trouverez ci-dessous les recommandations canadiennes en matière d’activité physique. Si vous avez reçu un diagnostic de cancer et que vous suivez un traitement, demandez à votre équipe soignante comment intégrer l’activité physique dans votre routine en toute sécurité.
Visionnez l’épisode de Parlons des popotins « Le rôle de l’activité physique avant, pendant et après le traitement » pour plus d’informations : https://youtu.be/sjXDsgIyIkc?si=40FzWtlUIXOZ0OFm
Visitez le site « Participaction » pour plus de ressources sur l’activité physique : https://www.participaction.com/fr/la-science/bienfaits-et-directives/adultes-18-a-64-ans/
