La flore intestinale est en mesure de moduler la réponse à l’immunothérapie contre le cancer
Des études antérieures ont démontré que certaines souches de bactéries intestinales sont en mesure de, non seulement, aider la fonction immunitaire de tout le corps, mais aussi d’optimiser l’effet thérapeutique de drogues contre le cancer telles que les anti-PD-1/PD-L1 et les anti-CTLA-4. Toutefois, le mécanisme moléculaire impliqué dans cette action demeure incertain.
Une étude publiée récemment dans la revue Science démontre que trois souches bactériennes étaient en mesure d’améliorer l’efficacité de drogues immunothérapeutiques dans des modèles de cancer chez la souris. Une bactérie intestinale, en particulier, la Bifidobacterium psudolongum, était en mesure de le faire par la production d’une substance (métabolite) appelée inosine. À cause de la diminution du fonctionnement de la barrière intestinale (la capacité de la muqueuse intestinale de retenir le contenu de l’intestin tout en préservant celle d’absorber les nutriments) qui survient durant les traitements d’immunothérapie, il a été démontré que l’inosine passe à travers la barrière intestinale et active les cellules T anti-tumorales. Les cellules T sont un type spécialisé de cellules immunitaires. Cette action donne au corps la possibilité de produire une réponse immunitaire plus efficace et augmente l’efficacité globale du traitement d’immunothérapie.
Les résultats de cette étude révèlent une nouvelle voie immunitaire microbienne métabolite qui pourrait être utilisée, à l’avenir, dans le développement de thérapies par adjuvants pouvant être administrées en plus de l’immunothérapie afin de maximiser l’efficacité de cette dernière.
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https://science.sciencemag.org/content/early/2020/08/12/science.abc3421