
Nouveau traitement de première intention prometteur pour le cancer colorectal métastatique avec mutation BRAF V600E
Les résultats actualisés de l’essai international de phase III BREAKWATER montrent que les patients atteints d’un cancer colorectal métastatique avec mutation BRAF V600E peuvent vivre significativement plus longtemps lorsqu’ils sont traités par une association d’encorafenib, de cétuximab et de la chimiothérapie mFOLFOX6, par rapport à la norme de soins actuelle pour ce sous-groupe de patients, qui consiste en une chimiothérapie avec ou sans bévacizumab.
Principaux résultats :
- Les patients ayant reçu l’encorafenib + le cétuximab + la chimiothérapie mFOLFOX6 ont présenté une survie globale médiane de 30,3 mois, contre 15,1 mois avec la chimiothérapie standard (avec ou sans bévacizumab).
- Le délai avant aggravation du cancer (survie sans progression) était également plus long : 12,8 mois contre 7,1 mois.
- Les taux de réponse ont été significativement plus élevés avec la nouvelle association : 65,7 % contre 37,4 % avec le traitement standard.
- Les réponses ont également duré plus longtemps : davantage de patients ont continué à bénéficier du traitement pendant au moins 6 et 12 mois.
Sécurité :
La combinaison a été généralement bien tolérée, sans effets secondaires inattendus. Les effets indésirables les plus fréquents étaient les nausées, l’anémie et la diarrhée. Des effets secondaires graves sont survenus chez environ 46 % des patients sous le nouveau traitement, ce qui est comparable au traitement standard, et la plupart des patients ont pu poursuivre le traitement sans nécessiter de réduction importante de la dose.
Message à retenir :
Ces résultats actualisés confirment que l’encorafenib + cétuximab + chimiothérapie mFOLFOX6 offre une amélioration substantielle de la survie et du contrôle de la maladie chez les patients atteints d’un cancer colorectal métastatique avec mutation BRAF V600E. Sur la base des données antérieures de cette étude, la Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis a déjà accordé une autorisation accélérée à cette association en tant que traitement de première intention pour cette population de patients. La combinaison thérapeutique fait actuellement l’objet d’un examen en vue d’un remboursement au Canada par l’Agence canadienne des médicaments.