Traitements du cancer colorectal
offerts au Canada

Le type de cancer (du côlon ou du rectum), son emplacement, son stade, les biomarqueurs exprimés dans la tumeur de même que votre état de santé général serviront à déterminer le traitement qui vous convient le mieux. Il est important pour vous de comprendre quelles sont vos options pour pouvoir prendre une décision éclairée en collaboration avec vos médecins.
La planification du traitement du cancer peut prendre du temps. Il est toujours recommandé d’obtenir un deuxième, voire un troisième avis avant d’entreprendre un traitement. Les traitements les plus courants actuellement offerts au Canada pour le cancer colorectal sont présentés ci-dessous.
Termes importants à connaître :
Traitement de première intention : le premier traitement administré pour une maladie.
Traitement de deuxième intention : le traitement administré lorsque le traitement de première intention échoue, qu’il cesse de fonctionner ou qu’il entraîne des effets secondaires qui ne sont pas tolérés.
Traitement de troisième intention : le traitement administré lorsque les traitements de première et de deuxième intention ne fonctionnent pas ou ne fonctionnent plus.
Guides d’information sur les traitements du cancer colorectal :
Livre numérique Your Guide in the Fight de Fight Colorectal Cancer, qui peut être téléchargé gratuitement ici .
Lignes directrices du National Comprehensive Cancer Network (NCCN) à l’intention des patients :
Guide du NCCN sur le cancer du côlon Guide du NCCN sur le cancer du rectumOptions de traitement et saines habitudes de vie au stade precoce du câncer colorectal
Options de traitement pour le cancer colorectal récurrent ou avancé
La chirurgie
Il existe différentes approches concernant la chirurgie du cancer colorectal, selon que le cancer se trouve dans le côlon ou le rectum. Si vous avez reçu un diagnostic de cancer du côlon, le premier traitement peut consister en une intervention chirurgicale visant à retirer la tumeur primitive. Si le cancer du côlon est à un stade avancé, vous pourriez commencer par recevoir une chimiothérapie ou un traitement ciblé avant la chirurgie.
Si vous avez reçu un diagnostic de cancer du rectum, vous pourriez recevoir une chimiothérapie, un traitement ciblé ou une radiothérapie avant la chirurgie. Vous pourriez aussi décider, conjointement avec votre équipe médicale, de ne subir aucune intervention chirurgicale et d’opter plutôt pour l’attente sous surveillance.
Options chirurgicales pour le cancer colorectal de stade 0 et 1
La majorité des cancers colorectaux commencent sous la forme d’une excroissance sur la paroi interne du côlon ou du rectum, ou polype. Certains polypes peuvent évoluer en cancer au fil du temps (généralement après plusieurs années), mais ils ne deviennent pas tous cancéreux. Lors d’une coloscopie, les polypes sont retirés, puis envoyés au laboratoire pour une analyse pathologique qui permettra de déterminer le stade du cancer. À ces stades, le cancer colorectal est circonscrit à l’endroit où il a pris naissance et ne s’est pas propagé aux tissus environnants, comme les nœuds lymphatiques.
L’ablation locale, durant une coloscopie, des polypes détectés dans les cas de cancer du côlon ou du rectum de stade 0 et quelques cas de stade 1 permet d’éviter une chirurgie abdominale, laquelle comporte davantage de risques. Cette intervention s’appelle polypectomie.
Consultez les recommandations de notre programme Les aliments contre le cancer pour comprendre comment l’alimentation peut contribuer à prévenir la récurrence des polypes.
L’excision locale est une intervention chirurgicale qui est aussi réalisée au cours d’une coloscopie. Elle est généralement réservée aux petites tumeurs du rectum précoces de stade 1 qui, après analyse, présentent peu de risque de se propager ou de réapparaître (récidive). Lors d’une excision locale, une petite quantité de tissus environnants est retirée en même temps que le polype, et le tout est envoyé au laboratoire pour une analyse pathologique.
Si le polype est complètement retiré durant la coloscopie et que les résultats d’analyse ne révèlent aucune cellule cancéreuse dans la marge de tissus, aucun autre traitement n’est requis. Cependant, une autre intervention chirurgicale peut s’avérer nécessaire dans les cas suivants :
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Les analyses révèlent que le polype contient des cellules cancéreuses bien différenciées.
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Le polype a été retiré en plusieurs fragments, ce qui permet difficilement de déterminer si les marges contiennent des cellules cancéreuses.
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Des cellules cancéreuses ont été décelées dans les marges du polype.
Un traitement supplémentaire tel qu’une chimiothérapie ou, dans les cas de cancer du rectum, une radiothérapie, n’est pas généralement requis après une polypectomie ou une excision locale, à moins que le cancer ne s’avère plus avancé qu’on ne le croyait avant l’intervention. Si tel est le cas, il peut être nécessaire de recourir à une chimiothérapie combinée ou, pour le cancer du rectum, à une radiothérapie.
Dans certains cancers du rectum de stade 1, une exérèse transanale ou une microchirurgie endoscopique transanale peuvent être réalisées afin d’enlever les tumeurs. Ces techniques à effraction minimale permettent au chirurgien d’enlever les tissus cancéreux du rectum par l’anus plutôt que de pratiquer une incision sur l’abdomen. D’autres techniques chirurgicales peuvent aussi être nécessaires, selon l’endroit du rectum où se trouve la tumeur.
L’ exérèse totale du mésorectum (ETM) est une intervention courante utilisée dans le traitement du cancer rectal circonscrit dans les deux tiers inférieurs du rectum. Le mésorectum désigne les tissus adipeux qui entourent le rectum et qui contiennent les vaisseaux sanguins et les nœuds lymphatiques. Durant l’intervention, le mésorectum est complètement enlevé, ce qui réduit le risque de récidive. Il arrive que l’ETM altère le fonctionnement du rectum; il est alors nécessaire de procéder à une colostomie permanente.
La résection antérieure basse est une chirurgie courante dans le traitement du cancer rectal situé dans la partie supérieure du rectum. La tumeur et une partie du tissu rectal sont enlevés sans que l’anus soit touché. Le côlon est ensuite rattaché au reste du rectum; ainsi, après l’intervention, les selles peuvent être excrétées normalement par l’anus. Il est parfois nécessaire de procéder à une colostomie temporaire.
La résection abdominopérinéale est aussi une chirurgie courante chez les patients atteints d’un cancer du rectum. Il s’agit de l’intervention standard visant à enlever les tumeurs du rectum qui sont situées très près de l’anus. Une incision est pratiquée dans l’abdomen et une autre, dans la région périnéale. L’anus et les tissus environnants, y compris le sphincter qui contrôle la fonction de l’anus, sont enlevés en même temps que le cancer. L’extrémité coupée de l’intestin est attachée à la paroi abdominale, formant une colostomie permanente.
L’attente sous surveillance dans la prise en charge du cancer du rectum permet aux patients d’éviter des interventions chirurgicales non nécessaires pour retirer leurs tumeurs, puisque la perturbation des fonctions intestinale, vésicale et sexuelle qui s’ensuit peut avoir une incidence considérable sur la qualité de vie. Lors de cette stratégie, les médecins soumettent d’abord le patient à une radiothérapie ou à une chimiothérapie intensive plutôt qu’à une chirurgie afin de rétrécir ou d’éliminer la tumeur. Le patient fait ensuite l’objet d’une étroite surveillance pendant cinq ans afin de détecter d’éventuels signes de retour du cancer. En cas de récidive, le cancer peut être enlevé par chirurgie. Des données probantes provenant de récentes études démontrent que cette approche est associée à d’excellents résultats à long terme et à une meilleure qualité de vie.
Options chirurgicales pour le cancer colorectal de stade II et III
Lorsque le cancer a envahi la paroi du côlon et les tissus environnants, la chirurgie nécessite généralement l’ablation des parties cancéreuses du côlon et des tissus environnants, y compris les nœuds lymphatiques. Cette intervention est appelée colectomie. Une fois les parties cancéreuses du côlon enlevées, les deux extrémités du côlon qui en résultent sont reliées pour permettre à l’intestin de fonctionner normalement. Ce processus est appelé anastomose.
On appelle hémicolectomie ou colectomie partielle l’intervention visant à enlever une partie du côlon.
L’ablation complète du côlon est une colectomie totale.
Votre chirurgien peut procéder à une colectomie ouverte, durant laquelle une incision verticale est pratiquée dans l’abdomen afin d’ouvrir la cavité abdominale et d’accéder au côlon. Une fois les parties cancéreuses retirées, l’incision est refermée au moyen d’agrafes ou de sutures.
Une colectomie laparoscopique ou à effraction minimale peut aussi être réalisée. Plusieurs petites incisions sont alors pratiquées dans l’abdomen, et le chirurgien y insère une minuscule caméra vidéo ainsi que des instruments chirurgicaux spéciaux pour enlever les parties du côlon affectées. Cette technique permet au chirurgien de réaliser l’opération depuis l’extérieur du corps, ce qui entraîne une convalescence plus rapide tout en réduisant les risques chirurgicaux, comme l’infection.
La plupart des personnes atteintes d’un cancer du rectum de stade II ou III seront traitées en première intention au moyen d’une combinaison de chimiothérapie et de radiothérapie (chimioradiothérapie) ou d’une radiothérapie seulement. Ce traitement est généralement suivi d’une chirurgie (voir les sections ci-dessus sur l’exérèse totale du mésorectum, la résection antérieure basse et la résection abdominopérinéale). Un autre traitement de chimiothérapie peut être administré après la chirurgie, généralement pour un total de six mois. En raison de la proximité des organes et du peu d’espace dans la zone pelvienne, le cancer du rectum est associé à un taux élevé de récidive locale (une récidive de la tumeur au site d’origine). C’est pourquoi le chirurgien doit être certain que la tumeur et les tissus environnants ont été complètement enlevés. Il est parfois nécessaire d’enlever complètement le rectum (proctectomie).
Chirurgie robotisée
Le système chirurgical Da Vinci est un système robotisé de chirurgie à effraction minimale pouvant être utilisé pour réaliser une colectomie ou une résection antérieure basse du rectum. Le recours à la chirurgie robotisée, particulièrement pour le cancer du rectum, permet de réaliser une opération plus précise sur le rectum, compte tenu de l’étroitesse de l’espace où il est situé.
Iléostomie ou colostomie
Après une colectomie, le chirurgien peut relier le côlon à une ouverture pratiquée à la surface de l’abdomen, appelée stomie; cela permet au côlon de guérir après l’intervention.
Une iléostomie est une dérivation (stomie) de l’intestin grêle (iléon) vers la surface du ventre (abdomen)
Une colostomie est une dérivation (stomie) du gros intestin (côlon) vers la surface du ventre (abdomen).
Dans les deux cas, les selles et les gaz sont évacués de l’intestin par l’ouverture jusque dans une poche fixée à la peau de façon externe. Le plus souvent, l’iléostomie et la colostomie sont seulement nécessaires pendant une brève période, jusqu’à ce que le côlon soit suffisamment guéri pour subir une deuxième chirurgie visant à en rattacher les deux extrémités. Cette intervention se nomme inversion de stomie. Entre-temps, la poche de colostomie ou d’iléostomie posée sur l’ouverture de l’intestin recueille les selles.

Ressources:
CCC GUIDE POUR COMPRENDRE LA STOMIE LES ALIMENTS CONTRE LE CANCER COLORECTALDans certains cas, par exemple après une proctectomie, l’iléostomie ou la colostomie sont permanentes. Votre chirurgien fera tout son possible pour l’éviter, mais une telle issue dépend de votre état de santé global ainsi que de l’emplacement du cancer dans votre côlon ou votre rectum. Il est parfois impossible de savoir avant l’intervention si la stomie sera permanente, et le chirurgien sera seulement en mesure de le déterminer durant l’opération.
La présence d’une stomie, même temporaire, nécessite une période d’adaptation. Une infirmière ou un infirmier stomothérapeute discutera avec vous de tous les aspects de la vie avec une stomie et vous fournira les renseignements dont vous avez besoin.
Cancer colorectal de stade IV
Si votre cancer s’est propagé à un autre organe ou à une autre partie de votre corps, comme le foie, les poumons ou le péritoine, la chirurgie peut tout de même être une option. Si tel est le cas, diverses techniques peuvent être utilisées pour traiter votre cancer. Pour aider à contrôler le cancer, on vous offrira probablement une chimiothérapie, possiblement en association avec un traitement ciblé. De tels traitements peuvent être administrés avant ou après une chirurgie pour en améliorer les effets.
Le pronostic des patients atteints d’un cancer colorectal de stade IV est aujourd’hui bien meilleur. Par exemple, les métastases situées uniquement dans le foie peuvent être prises en charge de façon efficace au moyen d’une résection chirurgicale et d’un traitement d’appoint. Chez les patients atteints d’un cancer colorectal, le foie constitue le principal site des métastases. Même si, dans bien des cas, le cancer se propage au-delà du foie, certains patients présentent une maladie circonscrite à cet organe. Pour ces patients, un traitement régional, comme une résection chirurgicale, peut être envisagé en plus de la chimiothérapie employée seule. Votre médecin pourra discuter des meilleures options qui s’offrent à vous. Il est très important de discuter avec lui de toutes les options chirurgicales possibles et des objectifs de votre traitement.
Les effets secondaires de la chirurgie
Un effet secondaire est un effet non recherché causé par un médicament ou un traitement. Les effets secondaires que vous ressentez dépendent du type d’intervention subie. Les gens qui subissent une chirurgie laparoscopique, laquelle ne nécessite pas de grandes incisions dans l’abdomen, récupèrent généralement plus rapidement. Après une intervention chirurgicale nécessitant de grandes incisions, les effets secondaires ressentis, la durée de l’hospitalisation et le temps de convalescence dépendront de la façon dont votre corps réagit à l’intervention.
Lorsque vous obtenez votre congé de l’hôpital, vous aurez probablement besoin de quelques semaines pour récupérer. Il se peut que vous vous sentiez affaibli dans les premiers temps, mais vous reprendrez lentement des forces avec beaucoup de repos et une saine alimentation. Discutez avec votre médecin afin de déterminer quand vous pouvez vous attendre à retrouver vos habitudes normales.
Alimentation
Après une chirurgie, vous devrez probablement suivre un régime restrictif. Certains patients ayant besoin d’une convalescence prolongée peuvent d’abord être alimentés au moyen d’un liquide administré par voie intraveineuse dans le bras, puis peuvent progressivement boire des liquides clairs. Vous pouvez graduellement revenir aux aliments solides à mesure que vos intestins guérissent et retrouvent leur fonction.
Stomie
Si votre chirurgie comprend une colostomie ou une iléostomie, vous consulterez une infirmière ou un infirmier stomothérapeute qui vous montrera comment vous occuper de votre stomie. Ce professionnel vous enseignera également à changer votre poche de stomie une fois celle-ci remplie de selles.
Douleur
Il est possible que vous ressentiez temporairement de la douleur ou une sensibilité près du site chirurgical; on vous offrira d’excellentes options pour leur prise en charge.
Nausée, constipation et diarrhée
Plusieurs patients présentent des nausées après une chirurgie du cancer colorectal, soit comme effet secondaire de l’intervention ou en raison des analgésiques. Vous pourriez aussi souffrir de constipation ou de diarrhée. Assurez-vous de parler à votre infirmière de tout ce que vous ressentez après l’intervention pour que les causes de vos symptômes soient déterminées, que les tests nécessaires soient réalisés et que des ajustements soient apportés à votre médication, le cas échéant.
Ressources :
La chimiothérapie
La chimiothérapie est un type de traitement contre le cancer qui se sert de puissants médicaments pour tuer les cellules cancéreuses. Il s’agit d’un traitement systémique, c’est-à-dire que les médicaments pénètrent dans le sang et agissent sur les cellules dans tout le corps. Il existe plusieurs types de médicaments chimiothérapeutiques pouvant être prescrits à différentes étapes du traitement. Ces médicaments peuvent être administrés par voie intraveineuse (par une veine), par voie orale ou encore directement dans un endroit précis du corps, comme la cavité abdominale. Vous pouvez recevoir une chimiothérapie sans hospitalisation, soit à l’hôpital, au cabinet de votre médecin, dans une clinique ou à la maison, selon le type de traitement qui vous est prescrit.
Les types de chimiothérapies
La chimiothérapie néoadjuvante
Cette chimiothérapie est administrée juste avant une intervention chirurgicale afin d’aider à réduire la taille de la tumeur ciblée pour que celle-ci puisse être retirée plus facilement et en entraînant moins de complications. Il arrive qu’une radiothérapie soit administrée en même temps (chimioradiothérapie), puisque les deux traitements peuvent accroître l’efficacité l’un de l’autre.
Le rectum est situé très près de plusieurs autres organes, dont la vessie, l’utérus chez la femme et la prostate chez l’homme. Chez les patients atteints d’un cancer du rectum, cette proximité augmente les risques de métastases. Il est donc important que les cellules cancéreuses soient traitées le plus rapidement possible. Si vous êtes atteint d’un cancer du rectum de stade II ou III, vous pourriez recevoir une chimiothérapie néoadjuvante et une radiothérapie, ainsi qu’une chimiothérapie adjuvante et une radiothérapie après la chirurgie.
La chimiothérapie adjuvante
Cette chimiothérapie est administrée après l’ablation chirurgicale d’une tumeur colorectale. Certaines cellules cancéreuses peuvent subsister dans l’organisme, y compris celles qui ont pu se propager (métastaser) vers le foie ou d’autres organes. La chimiothérapie adjuvante aide à traiter toute cellule cancéreuse qui a été laissée après l’intervention.
Lorsque le cancer colorectal se trouve aux premiers stades, une chirurgie est généralement réalisée en premier pour enlever une tumeur visible en totalité, ou du moins en grande partie. S’il y a un risque que le cancer se soit propagé aux tissus environnants, comme les nœuds lymphatiques, une chimiothérapie adjuvante peut être offerte. La chimiothérapie peut être administrée seule ou en association avec un traitement ciblé. Les personnes atteintes d’un cancer du côlon de stade III ou IV ou de certains cancers de stade II à haut risque reçoivent généralement une chimiothérapie adjuvante.
Le cancer du côlon de stade III
Actuellement, la chimiothérapie adjuvante standard pour les patients atteints d’un cancer du côlon de stade III consiste en l’administration de FOLFOX (fluorouracile, leucovorine et oxaliplatine) ou de CAPOX (capécitabine et oxaliplatine) pendant 6 mois. L’étude IDEA a révélé que les patients qui ont reçu le protocole CAPOX pendant seulement trois mois ont obtenu des résultats semblables à ceux dont le traitement a duré six mois, qu’ils soient atteints d’un cancer du côlon de stade III à faible risque (T1-3, N1) ou à risque élevé (T4, N2). La toxicité globale a été réduite, surtout la neurotoxicité associée à la chimiothérapie à base d’oxaliplatine. Cette constatation importante pourrait avoir une incidence favorable sur la qualité de vie des patients atteints d’un cancer de stade III, ainsi que sur le rapport coût-efficacité du traitement.
La chimiothérapie palliative
La chimiothérapie palliative est un traitement non curatif qui vise à prolonger la survie et à améliorer la qualité de vie des patients atteints d’un cancer colorectal avancé qui a métastasé à d’autres parties du corps. Aux stades avancés, il est peu probable que le cancer puisse être enlevé uniquement par chirurgie. La chimiothérapie palliative peut aider à rétrécir les tumeurs et à atténuer les symptômes. Dans certains cas, la taille des tumeurs peut être suffisamment réduite pour permettre une chirurgie avec un possible effet curatif.
À quoi s’attendre avant une chimiothérapie
Différents facteurs sont pris en compte au moment de planifier un schéma chimiothérapeutique :
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Votre santé globale
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Votre âge
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Le stade et l’emplacement de votre cancer
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Les autres médicaments que vous prenez, y compris les vitamines et les suppléments
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Les autres problèmes de santé dont vous souffrez, comme le diabète ou une maladie cardiovasculaire
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La disponibilité des médicaments anticancéreux à votre centre de cancérologie ou à votre hôpital
Un traitement de chimiothérapie est administré par cycle, en alternant les périodes de médication et les périodes de repos. Les périodes de repos permettent à votre corps de récupérer et de reprendre des forces. La chimiothérapie peut être administrée une fois par jour, une fois par semaine, toutes les deux semaines ou une fois par mois. La posologie et le calendrier de traitement exacts dépendront des médicaments qui vous sont prescrits. Si vous répondez bien au traitement, vous recevrez probablement plusieurs cycles de chimiothérapie. Les jours où vous devez recevoir votre chimiothérapie, il est possible que votre équipe médicale vous donne des recommandations quant à ce que vous pouvez boire ou manger, puisque certaines substances peuvent avoir des interactions négatives avec les médicaments.
Comment la chimiothérapie agit-elle?
En présence d’un cancer, une série de mutations font en sorte que les cellules se comportent de façon anormale et qu’elles se divisent très rapidement ou de façon incontrôlée. Il en résulte un amas de cellules élargi appelé tumeur. Les médicaments de chimiothérapie agissent en interférant avec des processus précis dans la cellule, comme la réplication de l’ADN et la division cellulaire, entraînant par la suite la mort de la cellule. Comme les cellules cancéreuses se divisent beaucoup plus fréquemment que la majorité des cellules normales, la chimiothérapie est plus susceptible de les cibler.
La chimiothérapie cible précisément les cellules qui sont en train de se diviser pour former deux nouvelles cellules. Chez les adultes, la plupart des cellules du corps ne se divisent pas très fréquemment; elles le font seulement pour remplacer les cellules vieillissantes ou endommagées.
Cependant, notre corps est composé de divers tissus, lesquels sont formés de cellules qui se divisent rapidement dans le cadre de leur fonctionnement normal. Ces tissus comprennent :
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les follicules pileux, qui produisent constamment des poils;
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la moelle osseuse, qui produit constamment de nouveaux globules;
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la peau et la muqueuse du système digestif, qui sont constamment en train de se renouveler.
Puisque ces tissus sont faits de cellules qui se divisent fréquemment, il est possible que la chimiothérapie les affecte aussi. Cela peut entraîner certains effets secondaires, comme la perte des poils et des cheveux, la diarrhée et l’anémie, selon les médicaments que vous recevez.
Comment la chimiothérapie est-elle administrée?
La chimiothérapie intraveineuse
La chimiothérapie intraveineuse est injectée dans une veine, ce qui permet aux médicaments de se rendre rapidement dans la circulation sanguine. Ce mode d’administration est le plus courant, puisque la plupart des agents chimiothérapeutiques sont facilement absorbés dans le sang. L’agent le plus souvent administré pour traiter le cancer colorectal est le 5-fluorouracile (5-FU). Il est généralement administré avec de l’acide folinique (leucovorine), un dérivé de vitamine. L’acide folinique amplifie l’effet du 5-FU contre les cellules cancéreuses. Ces médicaments peuvent être administrés de l’une des façons suivantes :
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Injection directe ou bolus : La chimiothérapie est injectée dans une veine, et l’administration peut aller de quelques minutes à quelques heures.
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Perfusion continue : La chimiothérapie est injectée au goutte-à-goutte ou au moyen d’une pompe à perfusion pendant quelques jours, voire quelques semaines à la fois.
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Cathéter : Un réservoir est implanté par voie chirurgicale; il est muni d’un mince tube en silicone qui est fixé à une veine pour permettre d’administrer le médicament sur plusieurs jours à la maison plutôt qu’à l’hôpital. Les agents chimiothérapeutiques peuvent être administrés directement dans le cathéter plutôt que dans une veine, ce qui réduit le nombre de piqûres d’aiguille nécessaires.
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Cathéter central inséré par voie périphérique (CCIP) : Un tube mince et souple est inséré dans une veine du bras et guidé jusque dans une grosse veine près du cœur. Une aiguille est insérée dans un cathéter à l’extérieur du corps pour administrer les agents chimiothérapeutiques. Un CCIP peut rester en place pendant plusieurs semaines ou mois et permet d’éviter les piqûres d’aiguille répétées.

Voici certains agents chimiothérapeutiques administrés par voie intraveineuse :
5-fluorouracile (5-FU) et acide folinique (leucovorine)
Le 5-FU est souvent le premier agent chimiothérapeutique choisi pour le traitement du cancer colorectal. Il est administré en association avec de l’acide folinique, un dérivé de vitamine, qui en augmente l’efficacité.
Irinotécan (CamptosarMD)
Cet agent peut être administré comme chimiothérapie de première intention (le premier traitement donné) chez les patients atteints d’un cancer colorectal avancé. Vous pouvez aussi recevoir de l’irinotécan comme traitement ultérieur si votre cancer colorectal ne répond pas aux chimiothérapies précédentes. Selon le traitement déjà reçu, vous pourriez recevoir de l’irinotécan seul ou en association avec du 5-FU et de l’acide folinique.
Oxaliplatine (EloxatinMD)
L’oxaliplatine est administrée de façon semblable à l’irinotécan. Cet agent chimiothérapeutique à base de platine est généralement administré en association avec le 5-FU et la leucovorine, un protocole appelé FOLFOX. L’oxaliplatine est le plus souvent administrée comme traitement de première intention du cancer colorectal.
Chimiothérapie orale
Les médicaments chimiothérapeutiques oraux, c’est-à-dire qui peuvent être avalés, prennent différentes formes (pilules, comprimés, capsules, liquide), qui peuvent toutes être absorbées par l’estomac ou sous la langue. La chimiothérapie orale peut être prise à la maison, ce qui en fait un traitement plus simple et plus pratique que les traitements intraveineux.
Capecitabine (XelodaMD)
La capécitabine est un traitement oral qui se transforme en 5-FU une fois dans l’organisme. Ce médicament a été conçu de façon à imiter la perfusion continue de 5-FU tout en évitant les complications et les inconvén ients associés à l’administration par voie intraveineuse. Il s’avère aussi efficace que les injections quotidiennes de 5-FU et peut être pris à la maison.
Trifluridine et tipiracil (LonsurfMD)
Lonsurf est un comprimé oral combiné prescrit aux patients atteints d’un cancer colorectal métastatique qui n’ont pas répondu à une chimiothérapie ou à un traitement ciblé précédent.
Voici quelques chimiothérapies combinées :
FOLFOX
Un protocole chimiothérapeutique qui combine l’acide FOLinique, le Fluorouracile et l’OXaliplatine. Il peut être prescrit comme traitement de première intention du cancer colorectal avancé.
FOLFIRI
Un protocole chimiothérapeutique qui combine l’acide FOLinique, le Fluorouracile et l’IRInotécan. Il peut être prescrit comme traitement de première intention du cancer colorectal avancé.
FOLFOXIRI
Ce protocole est une chimiothérapie combinée intensive qui comprend de l’acide FOLinique, du Fluorouracile, de l’OXaliplatine et de l’IRInotécan. FOLFOXIRI peut être administré comme traitement de première intention chez les patients atteints d’un cancer colorectal avancé.
XELOX ou CAPOX
Le protocole XELOX, aussi appelé CAPOX, est une combinaison de CAPécitabine (XELoda) et d’OXaliplatine. Il peut être administré comme traitement de première intention aux patients atteints d’un cancer colorectal avancé.
XELIRI
Ce protocole, une combinaison de capécitabine (XELoda) et d’IRInotécan, est généralement prescrit comme traitement de première intention du cancer colorectal avancé. Il est le plus souvent administré aux patients atteints d’un cancer colorectal de stade IV ou qui n’ont pas répondu à un traitement antérieur.
Chimiothérapie et traitement ciblé
La chimiothérapie peut être combinée avec un traitement ciblé afin d’accroître son efficacité et d’aider à réduire la taille des tumeurs pour que la chirurgie devienne une option. Actuellement, le recours aux traitements ciblés est limité aux patients atteints d’un cancer colorectal de stade IV métastatique. À ce stade, les patients chez qui la chimiothérapie employée seule ne s’est pas avérée efficace pourraient parvenir à une meilleure réponse avec l’ajout d’un traitement ciblé.
Chez les patients atteints d’un cancer colorectal avancé et dont les tumeurs ne peuvent être enlevées de façon chirurgicale, la chimiothérapie pourrait être administrée avec du bévacizumab (AvastinMD), un agent anti-VEGF.
L’ajout à la chimiothérapie de panitumumab (VectibixMD) ou de cétuximab (ErbituxMD) peut aussi être envisagé, le plus souvent lors de traitements ultérieurs. On a préférablement recours au panitumumab et au cétuximab, des inhibiteurs du R-EGF, en première intention chez les patients présentant une tumeur dans le côté gauche avec gène KRAS ou NRAS de type sauvage. Les patients dont la tumeur présente une mutation V600E du gène BRAF ne sont pas de bons candidats pour les inhibiteurs du R-EGF, qui ont démontré une efficacité limitée dans ce sous-groupe.
Les patients atteints d’une tumeur métastatique non résécable peuvent aussi être admissibles à une immunothérapie. Le pembrolizumab (KeytrudaMD) et le nivolumab (OpdivoMD), tous deux des inhibiteurs du PD-1, peuvent être prescrits en association avec la chimiothérapie pour traiter les patients atteints d’un cancer avancé avec instabilité élevée des microsatellites (IMS-élevée) et déficience du système de réparation des mésappariements de l’ADN (dMMR). Le nivolumab (OpdivoMD) peut être administré avec ou sans ipilimumab (YervoyMD), selon les circonstances.
La chimiothérapie régionale
La chimiothérapie régionale pour le cancer colorectal peut être administrée directement dans le foie ou le péritoine (la membrane de la cavité abdominale). Ce type de chimiothérapie est prescrit lorsque le cancer colorectal a métastasé à d’autres parties du corps, comme le foie et les poumons.

Image source: Sunnybrook Health Sciences Centre
La perfusion intra-artérielle hépatique (IAH) d’agents chimiothérapeutiques tels que la floxuridine (FUDR) est un type de chimiothérapie régionale ciblant précisément les métastases du foie. Une pompe à perfusion, un petit dispositif en forme de disque, est implantée de façon chirurgicale sous la peau du patient, puis est reliée à l’artère hépatique (l’artère principale du foie). Environ 95 % de la chimiothérapie administrée par cette pompe reste dans le foie, épargnant au reste du corps les effets secondaires.
Auparavant, les options qui s’offraient aux patients présentant de nombreuses métastases au foie et n’ayant pas répondu à la chimiothérapie de première intention se limitaient à une chimiothérapie de deuxième intention, laquelle était associée à un taux de réponse de 25 %. Advenant l’échec du traitement de deuxième intention, les options de chimiothérapie devenaient encore moins nombreuses, et encore moins efficaces. En combinant une chimiothérapie par perfusion IAH à une chimiothérapie systémique, on obtient un taux de réponse de 75 % chez les patients.
La chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale (CHIP) est un type de chimiothérapie régionale qui consiste à appliquer les agents chimiothérapeutiques dans la cavité abdominale après la chirurgie colorectale. Cette méthode est réservée aux patients dont le cancer colorectal a métastasé dans le péritoine (la membrane interne de la cavité abdominale). La CHIP maximise la quantité d’agents chimiothérapeutiques qui atteignent ces tumeurs régionales tout en réduisant au minimum les effets secondaires, puisque la quantité d’agents qui circulent dans le reste du corps est limitée. La solution chimiothérapeutique est aussi chauffée afin d’en augmenter l’efficacité.

Les effets secondaires de la chimiothérapie
La chimiothérapie est conçue de façon à cibler toute cellule du corps qui se divise rapidement. Cela comprend les cellules cancéreuses, mais aussi certaines cellules normales à division rapide, comme les globules sanguins ou les cellules qui tapissent le tractus gastro-intestinal. Les agents chimiothérapeutiques affectent les gens de différentes façons; ainsi, les patients qui reçoivent un même médicament ne ressentiront pas tous les mêmes effets secondaires. Il existe des médicaments efficaces qui éliminent plusieurs effets secondaires, ou du moins qui en réduisent considérablement l’intensité. Les effets secondaires devraient progressivement disparaître après la fin du traitement.
Voici certains effets secondaires potentiels associées à la chimiothérapie pour le cancer colorectal :
Diarrhée
L’endommagement des cellules qui tapissent le tractus gastro-intestinal peut causer la diarrhée, l’évacuation fréquente de selles molles. Bien qu’il s’agisse d’un effet secondaire courant de certains médicaments, la diarrhée n’est souvent pas grave et dure rarement longtemps. Elle peut généralement être prise en charge au moyen de médicaments sans ordonnance contre la diarrhée. Si vous avez la diarrhée, buvez beaucoup de liquide pour prévenir la déshydratation.
Si vous souffrez d’une diarrhée persistante qui dure plusieurs jours, avisez votre équipe médicale, puisque cela peut entraîner une perte importante de liquide (déshydratation) et nécessiter une hospitalisation.
Maux d’estomac et vomissements
Les maux d’estomac et les vomissements peuvent survenir le jour même de l’administration de la chimiothérapie et durent parfois quelques jours. Votre médecin peut vous recommander des médicaments antinauséeux ou pour soulager vos maux d’estomac. Si vous avez des vomissements, n’oubliez pas de boire beaucoup de liquide pour éviter la déshydratation et avisez votre équipe médicale immédiatement.
Fatigue (voir Anémie)
La fatigue est un effet secondaire courant de la chimiothérapie. Plusieurs facteurs peuvent contribuer à la baisse d’énergie, comme le stress associé au diagnostic de cancer, une chirurgie et anesthésie récente, un faible taux de globules rouges, de même que les effets des agents chimiothérapeutiques mêmes.Lésions dans la bouche (mucosite)
L’endommagement des cellules à croissance rapide qui tapissent la bouche peut entraîner des lésions buccales (mucosite). Cet effet secondaire courant peut survenir plusieurs jours après le début de la chimiothérapie. Avant d’amorcer votre traitement, vous devriez vous soumettre à un examen et à un nettoyage dentaires. En cours de traitement, rincez-vous la bouche au moyen d’un rince-bouche léger qui ne contient pas d’alcool. Certains rince-bouche contiennent des analgésiques de même qu’un agent antifongique qui peut aider à contrôler les infections. Consultez votre médecin afin de déterminer le meilleur moyen de prendre en charge vos symptômes. Brossez-vous les dents régulièrement au moyen d’une brosse à soies souples et évitez les aliments pouvant irriter l’intérieur de votre bouche ou votre gorge, comme les mets acides ou épicés.
Syndrome main-pied
Il arrive que la chimiothérapie assèche la peau; celle-ci épaissit ou commence à craquer sur les paumes et la plante des pieds. Certains patients développent des ampoules ou une éruption cutanée. On appelle cette réaction syndrome main-pied. Votre équipe médicale peut recommander des traitements, comme des lotions ou des analgésiques, pour prendre en charge vos symptômes.
Perte de poils et de cheveux
Cet effet secondaire se manifeste uniquement avec certains agents chimiothérapeutiques prescrits pour le cancer colorectal. Dans certains cas, l’endommagement des cellules à croissance rapide dans les follicules pileux peut entraîner la perte des poils et des cheveux. Ceux-ci repoussent habituellement une fois la chimiothérapie terminée.
Engourdissement ou fourmillement dans les mains et les pieds (neuropathie)
L’engourdissement ou le fourmillement dans les doigts et les orteils sont un effet secondaire fréquent des chimiothérapies qui comprennent de l’oxaliplatine, un agent pouvant irriter les terminaisons nerveuses. Vous pouvez par exemple avoir de la difficulté à attacher vos boutons ou à ramasser de petits objets. Ce trouble, appelé neuropathie périphérique, peut survenir quelques jours ou quelques semaines après le traitement. Les effets secondaires disparaissent habituellement dans les trois semaines après l’arrêt du traitement. N’oubliez pas de toujours signaler vos effets secondaires à votre équipe médicale, qui vous aidera à trouver les meilleurs moyens de prendre en charge vos symptômes. Selon la gravité de ceux-ci, vos médecins peuvent recommander de réduire la dose du médicament ou d’interrompre complètement la chimiothérapie.
Neutropénie
Les neutrophiles sont des globules blancs qui aident l’organisme à combattre les infections. On appelle neutropénie la diminution du nombre de globules blancs dans le sang.
Presque tous les patients qui reçoivent une chimiothérapie développent, dans une certaine mesure, une neutropénie, ce qui expose leur organisme à un risque d’infection accru. Si vous présentez une fièvre de plus de 38 °C ou d’autres symptômes d’infection, communiquez immédiatement avec un membre de votre équipe médicale. Comme la neutropénie peut être une grave complication de la chimiothérapie, le nombre de globules blancs est surveillé de près durant le traitement. Le jour prévu pour l’administration de votre prochain cycle de chimiothérapie, votre taux de globules blancs sera mesuré pour veiller à ce que vous puissiez recevoir votre dose en toute sécurité. Si votre taux de globules blancs est trop faible pour permettre l’administration de la chimiothérapie, le prochain cycle sera reporté jusqu’à ce que vos globules blancs se trouvent en nombre suffisant. Si votre neutropénie est grave ou qu’elle se prolonge trop longtemps, la dose de chimiothérapie administrée durant les prochains cycles pourrait être réduite. Des médicaments tels que NeulastaMD (pegfilgrastim) ou NeupogenMD (filgrastim) peuvent être prescrits pour aider à prévenir les infections durant la chimiothérapie.
Anémie
Une fatigue plus intense qu’à l’habitude durant la chimiothérapie peut être causée par l’anémie, un effet secondaire de plusieurs chimiothérapies. L’anémie survient lorsque le nombre de globules rouges diminue considérablement. Les globules rouges contiennent de l’hémoglobine, une protéine spéciale qui transporte l’oxygène partout dans le corps. Une diminution du nombre de globules rouges peut contribuer à la baisse d’énergie. Une anémie légère ou modérée est souvent causée par certains agents chimiothérapeutiques et ne nécessite généralement pas de traitement. Certains agents ou l’ajout d’autres cycles de chimiothérapie peuvent toutefois aggraver l’anémie. Selon les circonstances, il peut être nécessaire d’administrer une transfusion sanguine.
La chimiothérapie peut engendrer certains effets secondaires nécessitant des soins médicaux :
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Neutropénie fébrile, engendrant de la fièvre et des frissons
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Vomissements ou diarrhée graves, entraînant une déshydratation
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Saignement inexpliqué
Il est important que vous puissiez communiquer avec un membre de votre équipe de soins de santé jour et nuit et que vous sachiez à quel moment consulter un médecin lorsque vous présentez l’un ou l’autre de ces effets secondaires potentiellement graves. En cas de doute, rendez-vous sans attendre au service des urgences de votre hôpital.
Les effets secondaires associés aux traitements ciblés
Tout comme la chimiothérapie, les traitements ciblés peuvent engendrer des effets secondaires. Avisez votre équipe médicale de tout symptôme que vous ressentez au cours de votre traitement. La plupart des effets secondaires disparaîtront complètement une fois le traitement terminé.
Consultez les sections sur les traitements ciblés pour connaître les effets secondaires associés aux traitements ciblés.
Pour en savoir plus sur la façon de prendre en charge les effets secondaires au moyen d’une saine alimentation et ce que vous pouvez manger après le traitement, consultez notre programme Les aliments contre le cancer.
Ressources
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Une excellente ressource comprenant des renseignements détaillés sur les agents chimiothérapeutiques
La radiothérapie
La radiothérapie est un traitement du cancer colorectal qui se sert de rayons X de haute énergie pour tuer les cellules tumorales. Les rayons pénètrent dans l’organisme et endommagent l’ADN (le matériel génétique) à l’intérieur des cellules, limitant ainsi leur capacité à se diviser et à se répliquer. Même si la radiation affecte à la fois les cellules normales et tumorales, elle endommage davantage les cellules cancéreuses, qui se divisent plus rapidement. Dans le but de protéger le plus possible les tissus sains environnants, le radio-oncologue élaborera un plan pour que la radiation émise cible précisément la zone où se trouve la tumeur.
La radiothérapie est surtout utilisée pour traiter les cancers du rectum de stade II, III et IV avant et après une chirurgie. Employée seule ou en association avec une chimiothérapie (chimioradiothérapie), elle est utilisée pour réduire la taille des grosses tumeurs avant une chirurgie pour qu’il soit plus facile de les enlever complètement. La chimioradiothérapie peut aussi réduire le risque que le cancer ne réapparaisse au même endroit, comparativement à la radiothérapie employée seule. L’association, cependant, entraîne un plus grand nombre d’effets secondaires à court terme, comme la diarrhée. Pour le traitement du cancer du côlon, la radiothérapie est limitée au traitement palliatif pour certains sites métastatiques, comme les métastases osseuses ou cérébrales.
Avant la chirurgie
La radiothérapie néoadjuvante, administrée avant la chirurgie, permet de réduire la taille de la tumeur pour que celle-ci soit plus facile à enlever. Elle réduit aussi le risque que le cancer ne réapparaisse après la chirurgie. Le traitement prescrit peut être de courte durée (par exemple, cinq jours) ou de longue durée (par exemple, cinq traitements par semaine pendant cinq ou six semaines), selon la taille de votre tumeur.
Après la chirurgie
La radiothérapie peut aussi être administrée après la chirurgie (radiothérapie adjuvante) pour réduire le risque de réapparition du cancer. Le traitement peut alors varier entre cinq et six semaines.
Radiothérapie palliative
Dans les cas de cancer colorectal avancé (stade IV), la radiothérapie peut être administrée pour aider à atténuer ou à contrôler les symptômes, comme la douleur osseuse.
Comment la radiothérapie est-elle administrée?
Radiothérapie externe
Ce type de radiothérapie est le plus courant. Un appareil à l’extérieur du corps émet un faisceau de radiation vers les cellules cancéreuses et la zone environnante afin de détruire la tumeur primitive et toute cellule cancéreuse se trouvant à proximité. Une équipe de spécialistes collabore afin de déterminer l’endroit exact devant être ciblé par la radiation, contrôlant la taille et la forme du faisceau de façon à être le plus précis possible et ainsi réduire au minimum les dommages causés aux cellules saines. Le processus en entier peut nécessiter quelques heures, mais le traitement même ne dure que quelques minutes. Ce type de radiothérapie est administré plus souvent dans les cas de cancer du rectum que du cancer du côlon, parce que le rectum ne se déplace pas autant que le côlon, ce qui en fait un organe plus facile à cibler. Il est utilisé dans le cancer du côlon principalement pour soulager les symptômes associés à une maladie avancée. Il peut aussi être utilisé pour cibler des tumeurs métastatiques qui compriment d’autres organes, causant de la douleur.
Radiation interne (curiethérapie ou brachythérapie)
Ce type de radiothérapie nécessite l’implantation de sources radioactives à l’intérieur ou près de la tumeur. Les implants permettent d’administrer une forte dose de radiation directement dans le cancer tout en limitant les dommages causés aux tissus et organes sains environnants. Cette méthode est parfois utilisée pour traiter les personnes atteintes d’un cancer du rectum, en particulier celles qui ne peuvent subir une chirurgie. L’implant demeure généralement en place pendant plusieurs jours, ou peut rester en permanence dans la zone de la tumeur.
Radiothérapie peropératoire
La radiothérapie peropératoire est un type de radiation à faisceau externe qui est appliqué sur les cellules tumorales exposées durant la chirurgie. Cette forme de radiothérapie permet d’administrer des doses beaucoup plus fortes (une seule dose peut être aussi puissante que 10 à 20 traitements de radiothérapie quotidiens) directement dans la tumeur sans endommager les tissus sains environnants. La radiothérapie peropératoire s’avère utile lorsque les tumeurs ne peuvent être enlevées complètement durant la chirurgie parce qu’elles sont situées très près de tissus sains ou qu’elles y sont jointes.
Techniques spécialisées : la radiologie interventionnelle
Plusieurs affections qui, autrefois, nécessitaient une chirurgie peuvent aujourd’hui être traitées de façon beaucoup moins effractive grâce à la radiologie interventionnelle. Cette technique se sert de l’imagerie radiologique, comme la radiographie, la tomodensitométrie ou l’imagerie par résonance magnétique, pour guider avec précisions d’autres traitements, y compris la radiothérapie et la chimiothérapie. Ces techniques moins effractives limitent la taille des incisions pratiquées et aident par le fait même à réduire les risques, la douleur et le temps de guérison chez les patients. La radiologie interventionnelle peut être utilisée dans la prise en charge du cancer métastatique (avancé), lorsque les tumeurs se sont propagées à d’autres parties du corps comme le foie et les poumons.
Ablation des tumeurs
Ces traitements à effraction minimale détruisent les tissus cancéreux au moyen de températures extrêmes. L’ablation peut servir à traiter les tumeurs (curative) ou à en atténuer les symptômes (palliative). L’ablation par radiofréquence (ARF) est une technique par laquelle une sonde mince qui ressemble à une aiguille est utilisée pour faire passer des ondes radioélectriques de haute fréquence par la peau directement dans les tumeurs colorectales métastatiques qui se trouvent dans le foie ou le poumon. Le positionnement de la sonde peut être guidé par échographie ou tomodensitométrie. Les ondes radioélectriques de haute fréquence produisent de la chaleur à l’intérieur des tissus. Lorsque la température atteint 50 °C pendant plus de 5 minutes, les cellules tumorales sont détruites.
La radiothérapie interne sélective se sert de millions de particules radioactives (yttrium-90) à l’intérieur de minuscules billes de résine appelées microsphères pour émettre la radiation directement dans les tumeurs du foie. Un cathéter est inséré dans l’artère hépatique (l’artère principale du foie), puis guidé jusqu’à la branche précise qui alimente la tumeur. Les microsphères sont introduites directement dans l’artère et se coincent dans les capillaires (de petits vaisseaux sanguins) de la tumeur, bloquant son apport en sang. La radiation est alors émise de façon sélective dans la tumeur.
Les effets secondaires de la radiothérapie
Tandis que la chimiothérapie affecte tout votre corps, la radiothérapie affecte seulement la région précise où elle est appliquée. Des technologies plus récentes permettent maintenant à la radiothérapie d’être plus précise pour qu’elle affecte le plus possible les tissus ciblés seulement. Si vous devez recevoir une radiothérapie, consultez votre médecin pour savoir à quoi vous attendre et connaître les mesures qui peuvent être prises pour réduire votre inconfort.
Effets secondaires potentiels à court terme :
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Fatigue
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Perte d’appétit
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Nausée
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Irritations cutanées sur la région traitée, allant de rougeurs à la formation d’ampoules avec desquamation de la peau
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Troubles sexuels chez l’homme et la femme
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Troubles de la vessie, comme un besoin d’uriner souvent s’accompagnant parfois d’une sensation de brûlure et d’inconfort
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Problèmes de cicatrisation des plaies si la radiothérapie est administrée avant une chirurgie
Si vous ressentez des effets secondaires, assurez-vous d’en parler immédiatement à votre infirmière ou à votre médecin pour que ceux-ci prennent des mesures visant à les atténuer et à les soulager. La plupart des effets secondaires devraient disparaître graduellement une fois le traitement terminé. Si vous recevez à la fois une radiothérapie et une chimiothérapie, il est possible que vous ressentiez un plus grand nombre d’effets secondaires.
Effets secondaires potentiels à long terme :
Des changements à long terme dans la façon dont votre intestin fonctionne, comme de la diarrhée, le fait de se réveiller pour aller à la selle, une capacité moindre à contrôler ses selles (moins d’avertissements permettant de se rendre à la toilette à temps ou le fait d’avoir des accidents)
Dommages aux os de votre bassin, augmentant le risque de fracture (assurez-vous de discuter avec votre équipe médicale de toute douleur ou raideur au niveau de votre bassin ou de votre dos)
Dommages aux spermatozoïdes et aux ovules pouvant causer l’infertilité. Vous devriez tout de même continuer à recourir à la contraception pendant votre traitement et durant environ un an après la radiothérapie pour prévenir une grossesse. Il peut être possible de conserver ses spermatozoïdes ou ses ovules avant le traitement afin de préserver la fertilité. Consultez votre équipe médicale pour en savoir plus à ce sujet.
Pour en savoir plus sur la façon de prendre en charge les effets secondaires au moyen d’une saine alimentation et ce que vous pouvez manger après le traitement, consultez notre programme Les aliments contre le cancer.
Resources:
Les traitements ciblés
Tests de diagnostic complémentaires pour les traitements ciblés
Les tests de diagnostic complémentaires sont des outils ou des tests qui fournissent de l’information sur les caractéristiques biologiques précises de votre corps afin d’aider votre équipe médicale à déterminer si vous êtes susceptibles de bien répondre à certains traitements. Ces outils examinent votre constitution génétique ou mesurent des biomarqueurs précis dans votre sang ou la tumeur pour déterminer l’efficacité d’un traitement donné. Les tests de diagnostic complémentaires diffèrent pour chaque traitement, selon la voie biologique ciblée. Par exemple, avant d’amorcer un traitement qui cible la voie du R-EGF, un test est réalisé afin de rechercher la présence de mutations des gènes KRAS et NRAS de façon à s’assurer que vous êtes un bon candidat pour ce type de traitements.
Les types de traitements ciblés
Traitements biologiques : les anticorps monoclonaux
Les traitements biologiques sont des médicaments faits à partir d’organismes vivants ou de substances dérivées d’organismes vivants. La plupart des traitements biologiques utilisés contre le cancer colorectal sont des anticorps monoclonaux. Un anticorps est une protéine produite par le système immunitaire en réponse à une substance précise (antigène) reconnue par l’organisme comme étant étrangère. Les antigènes sont des protéines exprimées à la surface des cellules, y compris les cellules cancéreuses, les virus, les champignons et les bactéries. L’anticorps se lie à l’antigène afin de le signaler au système immunitaire, qui procède ensuite à sa destruction.

Image source: Cancer research UK
En laboratoire, des scientifiques analysent les antigènes précis qui se trouvent à la surface des cellules cancéreuses. Ils peuvent créer, à partir de protéines animales et humaines, un anticorps précis qui se liera à l’antigène ciblé sur la cellule cancéreuse. Un anticorps se lie de façon hautement spécifique à son antigène, comme une clé dans une serrure. Ainsi, ce type de traitements est moins toxique pour les cellules saines et entraîne moins d’effets secondaires.
Le panitumumab (VectibixMD) et le cétuximab (ErbituxMD) sont des anticorps monoclonaux qui ciblent le récepteur du facteur de croissance épidermique (R-EGF) à la surface de la cellule et s’y lient. Le R-EGF se trouve à la surface des cellules normales et peut être surexprimé sur les cellules cancéreuses, stimulant celles-ci à croître et à se diviser de façon incontrôlable. En se liant au R-EGF sur les cellules cancéreuses, ces médicaments empêchent le récepteur d’interagir avec sa molécule partenaire précise, ou ligand. Cela empêche l’activation de la division et de la croissance des cellules, ce qui donne lieu à la mort cellulaire, ou apoptose.
Le cétuximab et le panitumumab peuvent être indiqués chez les patients atteints d’un cancer colorectal avancé avec gènes KRAS ou NRAS de type sauvage.
Effets secondaires courants associés aux inhibiteurs du R-EGF :
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Éruptions cutanées
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Fatigue
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Hypomagnésémie (faible taux de magnésium dans le sang)
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Nausée
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Vomissements
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Diarrhée
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Peau sèche
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Constipation
Les éruptions cutanées sont les effets secondaires les plus fréquents des inhibiteurs du R-EGF. Causées directement par l’action du médicament sur les cellules normales de la peau, elles peuvent être prises en charge de façon efficace par le traitement approprié. Pour soulager les éruptions cutanées, vous devriez utiliser de l’écran solaire, garder votre peau propre et hydratée, éviter l’exposition directe au soleil et ne pas utiliser des produits de soins pour la peau puissants. Consultez votre équipe médicale pour connaître la meilleure façon de prendre en charge les symptômes que vous ressentez. Selon le type d’éruption qui se développe et sa gravité, votre médecin pourrait réduire votre dose d’inhibiteur du R-EGF ou retarder votre prochain traitement. Une fois l’éruption résolue, le traitement normal peut reprendre. Reportez-vous à la brochure sur les effets secondaires.
Trousse d’échantillons de produits pour les soins de la peau destinée aux patients traités par inhibiteur EGFR

Si vous êtes sur le point de débuter ou vous avez débuté récemment un traitement par inhibiteur EGFR, une trousse d'échantillons de produits pour les soins de la peau est mise à votre disposition. Afin d’obtenir une trousse de soins, veuillez vous informer auprès de votre professionnel de la santé.
Chaque trousse contient:
- Savon pour peau sensible
- Écran solaire
- Lotion hydratante pour le corps
- Crème hydratante pour les mains
- Nettoyantpour le visage
- Hydratant pour le visage
- Baume pour les lèvres

Pour les patients recevant les inhibiteurs du R-EGF, la vidéo suivante fournit des conseils sur la gestion des éruptions cutanées :
Conseils de soins de la peau
Les inhibiteurs de l’angiogenèse
L’angiogenèse est un processus normal permettant à l’organisme de développer des vaisseaux sanguins servant à acheminer l’oxygène et les nutriments vers les nouvelles cellules et celles qui se divisent. Les cellules tumorales produisent des produits chimiques qui stimulent l’angiogenèse, ce qui leur permet de se développer et de se diviser rapidement. Les inhibiteurs de l’angiogenèse bloquent ce processus, de sorte que les vaisseaux sanguins rétrécissent en s’éloignant de la tumeur, coupant son apport en oxygène et en nutriments.
Certains inhibiteurs de l’angiogenèse ciblent l’action du récepteur du facteur de croissance endothélial vasculaire (VEGF), lequel est responsable de l’activation du signal requis pour la formation de nouveaux vaisseaux sanguins. D’autres ciblent plutôt les molécules qui interviennent dans le processus de formation des vaisseaux sanguins.

Le bévacizumab (AvastinMD) est un anticorps monoclonal qui inhibe le VEGF, bloquant la croissance et le développement des vaisseaux sanguins. Il est généralement administré en association avec une chimiothérapie comme traitement de première intention du cancer colorectal avancé. La chimiothérapie s’attaque directement aux cellules de la tumeur tandis que le bévacizumab bloque son apport en sang.
Le ramucirumab (CyramzaMC) est un autre inhibiteur du VEGF administré en association avec une chimiothérapie dans le traitement du cancer colorectal métastatique. Il est actuellement approuvé par Santé Canada, mais n’est pas remboursé pour le cancer colorectal.
Effets secondaires courants associés aux inhibiteurs de l’angiogenèse :
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Hypertension artérielle
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Diarrhée
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Réduction du nombre de globules blancs
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Lésions dans la bouche
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Maux de tête
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Cicatrisation lente
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Perte d’appétit
Avisez votre équipe médicale de tout symptôme que vous ressentez au cours de votre traitement. La plupart des effets secondaires disparaîtront complètement une fois le traitement terminé.
Les biosimilaires
Un biosimilaire est un médicament biologique qui présente de fortes similarités avec un médicament de référence fabriqué par une autre société pharmaceutique. Un biosimilaire ne présente aucune différence cliniquement significative avec le médicament de référence sur le plan de son innocuité et de son efficacité. Seules des différences mineures dans les composants cliniquement inactifs sont autorisées.
Les biosimilaires ne sont pas des médicaments génériques. Le terme biosimilaire se rapporte à un médicament biologique, qui est dérivé d’organismes vivants. Les médicaments biologiques ne sont pas créés à partir d’une liste d’ingrédients précise; ils sont fabriqués à partir de composants vivants de cellules, comme des protéines. Un médicament générique est dérivé de substances chimiques, en suivant une recette très précise composée d’ingrédients actifs et inactifs. Lorsque le brevet d’un médicament expire, d’autres fabricants peuvent créer leur propre recette à partir de ces ingrédients actifs et inactifs, en s’assurant de conserver la même concentration d’ingrédients actifs.
Bien que les biosimilaires et les génériques soient fondamentalement différents, tous deux augmentent l’accès des patients aux traitements et visent à réduire le coût des médicaments.
Au Canada, deux biosimilaires sont actuellement offerts pour le traitement du cancer colorectal avancé. MvasiMD et ZirabevMD sont deux biosimilaires du bévacizumab (AvastinMD) approuvés lorsqu’utilisés en association avec une chimiothérapie à base de 5-FU comme traitement de première intention du cancer colorectal métastatique. D’autres biosimilaires sont actuellement en développement.
Pour en savoir plus sur les biosimilaires prescrits pour le traitement du cancer colorectal au Canada, veuillez visiter le site Web de l’Initiative pancanadienne sur l’utilisation des médicaments biosimilaires en oncologie.
Autres traitements ciblés
Le régorafénib (StivargaMD) est un type de traitement ciblé appelé inhibiteur de tyrosine kinase. Ce médicament cible les protéines réceptrices à activité tyrosine kinase situées à la surface de la cellule. Le régorafénib interfère avec plusieurs protéines kinases en même temps : celles qui interviennent dans la croissance et la progression de la tumeur et celles qui participent à la formation des vaisseaux sanguins (angiogenèse). L’efficacité du régorafénib a été démontrée chez les patients atteints d’un cancer colorectal avancé avec gène KRAS muté ou de type sauvage.
Effets secondaires courants :
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Fatigue
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Perte d’appétit
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Syndrome main-pied (rougeur et irritation des mains et des pieds)
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Diarrhée
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Hypertension artérielle
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Perte de poids
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Douleur abdominale
D’autres effets secondaires moins courants, mais plus graves, peuvent aussi survenir, comme des saignements abondants ou des perforations au niveau de l’estomac ou des intestins.
L’encorafénib (BraftoviMD) est un traitement ciblé s’attaquant à la protéine kinase BRAF. La protéine kinase BRAF joue un rôle important tant dans les cellules normales que dans les cellules cancéreuses. Elle fait partie d’une chaîne de molécules qui produit un signal indiquant à la cellule la façon de croître et de se diviser. En présence d’un cancer colorectal, les mutations du gène BRAF peuvent modifier le fonctionnement de la protéine BRAF, de sorte que celle-ci entraîne la croissance incontrôlée des cellules cancéreuses. L’encorafénib cible la protéine BRAF et peut aider à ralentir la croissance du cancer colorectal. Il est généralement administré en association avec du cétuximab et, parfois, avec du binimétinib.
Le binimétinib (MektoviMD) est un traitement ciblé qui inhibe les protéines kinases MEK1 et MEK2. Ces deux kinases font partie de la même chaîne de molécules que la kinase BRAF mentionnée précédemment, qui intervient dans la croissance et la division des cellules. Le binimétinib interfère avec la signalisation au niveau des protéines MEK1 et MEK2 de la chaîne, ce qui peut aider à ralentir la progression du cancer.
Les résultats de l’essai BEACON sur le cancer colorectal ont démontré l’efficacité de l’encorafénib en association avec le cétuximab, avec ou sans binimétinib, chez les patients atteints d’un cancer colorectal métastatique avec mutation V600E du gène BRAF qui avaient déjà reçu un traitement préalable. Plus précisément, la bithérapie à base d’encorafénib et de cétuximab a prolongé considérablement la survie globale, a augmenté le taux de réponse et a amélioré la qualité de vie des patients comparativement au traitement de référence. Aux États-Unis, cette bithérapie est actuellement approuvée par la FDA chez ce sous-groupe de patients et est considérée comme un nouveau traitement de référence.
Effets secondaires courants associés à l’encorafénib :
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Fatigue
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Nausée et vomissements
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Douleur abdominale
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Douleur articulaire
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Augmentation du taux sérique de créatinine
Effets secondaires courants associés au binimétinib :
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Fatigue
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Nausée et vomissements
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Diarrhée
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Augmentation du taux sérique de créatinine
L’immunothérapie
L’immunothérapie est un type de traitement biologique qui se sert du système immunitaire d’une personne pour combattre des maladies telles que le cancer. Ces traitements sont conçus de façon à stimuler la réaction immunitaire contre les cellules cancéreuses, permettant à l’organisme de combattre la maladie de façon plus efficace. L’immunothérapie est utilisée dans le traitement du cancer colorectal lorsque la tumeur ne peut ni être enlevée par chirurgie ni détruite par chimiothérapie. Il s’agit aussi d’une option lorsque le cancer connaît une récidive ou qu’il métastase (se propage à d’autres parties du corps).
Comment l’immunothérapie agit-elle?
L’immunothérapie agit sur le système immunitaire en intervenant dans la communication entre un type spécialisé de cellules immunitaires, les lymphocytes T, et les cellules tumorales ciblées. La protéine PD-1 est exprimée à la surface des cellules. Elle joue un rôle dans le contrôle de la réponse du système immunitaire pour empêcher celui-ci d’attaquer nos propres cellules. La PD-1 intervient dans la prévention des maladies auto-immunes, mais elle peut également empêcher le système immunitaire d’attaquer efficacement les cellules cancéreuses.
L’immunothérapie a comme principale approche de cibler la PD-1. La PD-1 est un récepteur qui agit à la façon d’une « serrure » pouvant seulement être ouverte ou activée au contact de la bonne « clé », ou ligand, appelée PD-L1. L’activation PD-1/PD-L1 diminue l’activité immunitaire. En bloquant cette interaction au moyen d’inhibiteurs de la PD-1/PD-L1, le frein du système immunitaire est relâché et les lymphocytes T sont mieux en mesure d’attaquer les cellules cancéreuses. Voici quelques exemples d’inhibiteurs de la PD-1 :
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Le pembrolizumab (KeytrudaMD), administré par perfusion intraveineuse
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Le nivolumab (OpdivoMD), , administré par perfusion intraveineuse
L’ipilimumab (YervoyMD) est lui aussi administré par voie intraveineuse pour renforcer la réponse immunitaire en ciblant une autre protéine appelée CTLA-4. Située à la surface des lymphocytes T, la CTLA-4 aide à contrôler la réponse immunitaire. L’ipilimumab est habituellement administré en association avec le nivolumab.
Dans le traitement du cancer colorectal, l’efficacité de l’immunothérapie a jusqu’à présent été démontrée auprès d’un petit sous-groupe de patients. Les tumeurs qui présentent une instabilité élevée des microsatellites (IMS-élevée) et une déficience du système de réparation des mésappariements (dMMR) sont plus difficiles à traiter au moyen d’une chimiothérapie standard. L’IMS-élevée et la dMMR sont des changements génétiques qui empêchent les cellules tumorales de réparer les dommages causés à leur ADN. Par conséquent, les tumeurs avec IMS et dMMR développent souvent plusieurs mutations faisant en sorte qu’elles répondent moins bien aux traitements standards. Environ 5 % des patients atteints d’un cancer colorectal avancé présentent une tumeur avec IMS-élevée et dMMR, et les récentes avancées dans les stratégies immunothérapeutiques ont permis de découvrir que le pembrolizumab (KeytrudaMD) constitue une option de traitement efficace et viable chez ce sous-groupe de patients.
Pembrolizumab (KeytrudaMD)
L’essai KEYNOTE-177 a démontré que le pembrolizumab permettait de prolonger considérablement la survie sans progression (le temps qui s’écoule entre le début du traitement et le moment où le cancer progresse ou s’aggrave) lorsqu’il était utilisé comme traitement initial chez les patients atteints d’un cancer colorectal avancé avec IMS-élevée ou dMMR par rapport à la chimiothérapie de référence. Le pembrolizumab entraînait également beaucoup moins d’effets secondaires. Le pembrolizumab est actuellement approuvé par Santé Canada, mais il n’est toujours pas remboursé par les régimes de santé provinciaux pour le traitement du cancer colorectal. Certains médicaments peuvent être obtenus par l’intermédiaire de programmes d’accès pour des raisons humanitaires ou d’accès élargi.
Nivolumab (OpdivoMD) et ipilimumab (YervoyMD)
Le nivolumab et l’ipilimumab sont des immunothérapies administrées en association pour le traitement des patients atteints d’un cancer colorectal avancé avec IMS-élevée ou dMMR qui n’ont pas répondu à une chimiothérapie précédente.
L’essai CheckMate-142 a démontré que l’association du nivolumab avec de faibles doses d’ipilimumab comme traitement de première intention chez les patients atteints d’un cancer colorectal métastatique avec IMS-élevée et dMMR produisait des résultats très positifs tout en entraînant beaucoup moins d’effets secondaires que la chimiothérapie.
Le nivolumab et l’ipilimumab sont actuellement approuvés par Santé Canada pour le traitement du cancer colorectal avancé, mais ils ne sont toujours pas couverts par les régimes d’assurance maladie provinciaux. Cependant, si l’immunothérapie a une chance de vous convenir, discutez-en avec votre équipe médicale, car certains médicaments peuvent être obtenus par l’intermédiaire de programmes d’accès pour des raisons humanitaires ou d’accès élargi.
Les effets secondaires de l’immunothérapie
Effets secondaires courants associés au pembrolizumab :
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Fatigue
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Démangeaisons
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Éruptions cutanées
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Constipation
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Douleurs musculaires, osseuses, articulaires et abdominales
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Diarrhée
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Nausée
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Essoufflement
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Toux
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Fièvre
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Diminution de l’appétit
Effets secondaires courants associés au nivolumab :
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Fatigue
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Lymphopénie (diminution du nombre de lymphocytes)
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Diminution du sodium sanguin
-
Essoufflement
-
Douleur musculosquelettique
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Diminution de l’appétit
-
Toux
-
Diarrhée
-
Démangeaisons
-
Éruptions cutanées
-
Nausée et vomissement
Effets secondaires courants associés à l’ipilimumab :
-
Fatigue
-
Diarrhée
-
Nausée
-
Démangeaisons
-
Éruptions cutanées
-
Vomissements
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Maux de tête
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Perte de poids
-
Fièvre
-
Diminution de l’appétit
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Difficulté à s’endormir ou à rester endormi
N’oubliez pas que ce ne sont pas tous les patients qui présenteront l’ensemble des effets secondaires mentionnés. Si vous ressentez un effet secondaire, quel qu’il soit, assurez-vous d’en parler à votre équipe médicale afin de connaître les options qui vous aideront à le prendre en charge et à en prévenir l’aggravation. La plupart des effets secondaires disparaîtront complètement une fois le traitement terminé.
Certains effets secondaires peuvent s’accumuler et s’aggraver au fil du temps ou lorsqu’un autre médicament est administré en même temps. Consultez votre médecin pour connaître la meilleure façon de prendre en charge vos effets secondaires.
Consultez notre brochure pour en savoir plus sur l’immunothérapie (lien vers la brochure sur l’immunothérapie de Maria).
CCC Immunotherapy ProgramLes essais cliniques
Que sont les essais cliniques?
Les types d’essais cliniques
Les phases d’un essai clinique
Quels sont les possibles avantages de participer á un essai clinique?
Quels sont les risques de participer á un essai clinique?
La sécurité des patients dans les essais cliniques
Comment trouver l’essai clinique qui vous convient ?
CCC et les essais cliniques au Canada
La Vidéo: Qu’est-ce qu’un essai clinique? - Fondation contre le cancer
La Vidéo : Patient nouvellement diagnostiqué
Que sont les essais cliniques ?
Les essais cliniques sont des études de recherche qui évaluent de nouvelles façons de prévenir, de détecter, de traiter ou de prendre en charge le cancer ou d’autres maladies. Dans le cadre d’essais cliniques, les médecins peuvent déterminer si de nouveaux traitements, comme des médicaments, des interventions ou des appareils médicaux, sont efficaces et sans danger, et s’ils donnent de meilleurs résultats que les traitements actuels. En vous familiarisant avec les essais cliniques, vous pourriez être mieux en mesure de décider de façon éclairée si vous souhaitez ou non y participer dans le cadre de votre traitement contre le cancer.
fiche d'information sur les essais cliniques
Guide des essais cliniques sur le cancer à l'intention des patients et des soignants
La Vidéo –‘Jamais trop jeune commence avec moi’’ – N2 Canada
On appelle promoteur la personne ou l’organisation qui teste un médicament dans le cadre d’un essai clinique. Les promoteurs d’essais cliniques sont habituellement des sociétés pharmaceutiques ou des chercheurs travaillant pour un hôpital, une université ou une organisation de recherche. Avant d’entreprendre un essai, le promoteur en soumet la demande à Santé Canada.
Le Podcast – What are clinical trials? - Cancer.Net
On appelle investigateurs les personnes responsables de la réalisation d’un essai clinique. Au Canada, les investigateurs sont généralement des médecins. Des chercheurs, des infirmières ou d’autres professionnels de la santé peuvent aussi participer aux essais cliniques.
Lors d’un essai clinique, les participants sont généralement répartis de façon aléatoire entre le groupe (ou les groupes) de traitement et le groupe témoin. Les membres du groupe témoin reçoivent le traitement de référence qui leur aurait été prescrit s’ils n’avaient pas participé à l’essai. Les membres de l’autre ou des autres groupes reçoivent le nouveau traitement ou subissent la nouvelle intervention à l’étude. En général, les placebos ou les traitements « fictifs » ne sont pas utilisés comme comparaison lors d’essais cliniques sur le cancer, puisqu’il serait contraire à l’éthique de ne pas offrir aux patients un véritable traitement pour leur maladie.
Les participants sont répartis de façon aléatoire afin de réduire au minimum les biais susceptibles de modifier les résultats des essais. Par exemple, les médecins pourraient inconsciemment placer tous les participants qui sont plus malades dans un groupe de traitement en particulier. Les membres de ce groupe pourraient ainsi ne pas réagir aussi bien au traitement que le feraient les membres d’un autre groupe, parce que leur santé était déjà plus affectée au début de l’essai. Les résultats ainsi générés démontreraient qu’un traitement n’est pas aussi efficace qu’un autre, alors que ce ne serait pas le cas.
La Vidéo: What is a randomized trial? - Cancer Research UK
Au cours d’un essai à l’insu, les participants ignorent quel traitement ils reçoivent. Il arrive parfois que nous nous sentions mieux simplement parce que nous savons que nous recevons un certain traitement. Les essais à l’insu permettent d’éviter ce type de biais.
Au cours d’un essai à double insu, les chercheurs comme les patients ignorent quel traitement reçoit chaque participant. Cela permet d’éviter les biais tant chez le patient que chez l’investigateur.
La Vidéo: What is a randomized trial? - Cancer Research UK
Un langage adapté aux patients pour les essais cliniques contre le cancer - un glossaire – U.S. Food and Drug Administration
Ce glossaire regroupe les mots et expressions clés ayant été identifiés par les patients atteints de cancer comme étant particulièrement difficiles à comprendre lorsqu'ils discutent d'une participation potentielle à un essai clinique ou quand ils lisent un document de consentement éclairé.
https://www.fda.gov/about-fda/oncology-center-excellence/patient-friendly-language-cancer-clinical-trialsLes types d’essais cliniques
Les essais pilotes et les études de faisabilité
These are small studies that may be done before a larger trial takes place.
Ces études de petite envergure peuvent être réalisées avant la tenue d’un essai clinique de plus grande portée.
Les études de faisabilité ont pour objet de déterminer si l’étude principale peut être réalisée. Pour ce faire, elles examinent certains facteurs préalables, par exemple si des patients et des médecins sont prêts à y participer ou le temps qui pourrait être nécessaire pour recueillir les données et analyser les résultats. Les conclusions d’une étude de faisabilité ne répondent pas à la question de l’étude principale.
Les essais pilotes sont des versions à plus petite échelle de l’étude principale. Ils peuvent aider à tester les différentes parties de l’essai afin de déterminer si celles-ci fonctionnent bien ensemble. Les conclusions d’un essai pilote peuvent aider à répondre à question de l’étude principale.
Les essais préventifs
Les essais de ce type cherchent à déterminer si un traitement donné peut aider à prévenir le cancer. Ils peuvent être réalisés auprès de la population générale ou de personnes qui présentent un risque plus élevé que la normale de développer certains cancers, comme ceux ayant des antécédents familiaux de la maladie.
Les essais sur le dépistage
Les essais sur le dépistage consistent à tester des personnes afin de détecter des signes précoces du cancer, avant l’apparition de symptômes. Ils peuvent être réalisés auprès de la population générale ou de personnes qui présentent un risque plus élevé que la normale de développer un cancer. Les essais sur le dépistage peuvent se pencher sur l’efficacité d’un nouveau test de dépistage par rapport aux tests de référence.
Les essais thérapeutiques
Les essais thérapeutiques sont réalisés par étapes ou phases (voir la section « Les phases d’un essai clinique » ci-dessous). Lors d’essais qui comparent deux traitements ou plus, les participants sont répartis de façon aléatoire dans différents groupes. Les essais à répartition aléatoire permettent aux chercheurs d’obtenir les données les plus fiables possible sur l’efficacité d’un nouveau traitement.
Un essai à plusieurs groupes étudie plusieurs traitements différents en même temps, en plus du traitement de référence (groupe témoin).
Les phases d’un essai clinique
Les essais cliniques qui étudient l’efficacité d’un traitement en particulier se déroulent généralement en quatre phases. Chaque phase est associée à un point d’intérêt différent et aide les chercheurs à répondre à des questions précises. Dans certains essais cliniques, les phases peuvent être combinées.
La Vidéo – Le déroulement d’un essai clinique - Union Francophone des Patients Partenaires
Phase 1: Un médicament expérimental est évalué pour la première fois sur un petit groupe de personnes. Cette phase vise à :
-
évaluer l’innocuité du médicament;
-
déterminer la fourchette de doses pouvant être administrées sans danger;
-
déterminer si le médicament entraîne des effets secondaires.
Phase 2: Le médicament est administré à un plus grand groupe de personnes (généralement 100 patients ou plus) pour :
- recueillir des données sur l’efficacité du médicament dans le traitement d’une maladie;
- vérifier l’innocuité du médicament auprès d’un plus vaste éventail de personnes;
- déterminer la meilleure dose.
Phase 3: Le médicament est administré à encore plus de personnes (généralement 1 000 patients ou plus) pour :
-
s’assurer qu’il est toujours efficace;
-
surveiller les effets secondaires;
-
le comparer à d’autres traitements couramment utilisés;
-
recueillir des données sur le médicament qui permettront de l’utiliser en toute sécurité sur le marché.
Phase 4: Ces essais sont réalisés une fois le médicament approuvé et accessible sur le marché. Des renseignements sont recueillis sur certains aspects, tels que la meilleure façon d’utiliser le médicament ainsi que ses avantages et ses risques à long terme.
Quels sont les possibles avantages de participer à un essai clinique?
Si vous êtes atteint d’une maladie telle qu’un cancer colorectal, vous pourriez tirer personnellement des avantages à participer à un essai clinique :
Vous pourriez faire partie des premières personnes à bénéficier d’un nouveau traitement associé à des résultats positifs.
Le traitement pourrait guérir ou contrôler votre maladie, ou encore améliorer votre qualité de vie.
Vous pourriez obtenir des soins de santé plus spécialisés de la part des équipes de recherche participant à l’étude.
De plus, votre participation à un essai clinique peut aider d’autres personnes en faisant progresser la recherche médicale.
La Vidéo: Why should I consider a cancer clinical trial? - Genentech
Quels sont les risques potentiels de participer à un essai clinique?
Puisque les essais cliniques comparent souvent un nouveau traitement à des médicaments ou combinaisons de médicaments approuvés faisant partie des soins de référence actuels, il est possible que vous ne receviez pas le nouveau traitement. Même si vous recevez un nouveau médicament, celui-ci pourrait ne pas vous aider. Il peut être moins efficace que le traitement de référence. Comme pour tout traitement, il existe également un risque d’effets secondaires graves, à court ou à long terme.
Comment réduire les risques
Avant de participer à un essai clinique, vous devez absolument comprendre ce en quoi cela consiste et donner votre consentement éclairé. Discutez avec votre médecin afin de comprendre le mieux possible les risques et les avantages de l’essai de façon à pouvoir prendre une décision éclairée à ce sujet.
LA SÉCURITÉ DES PATIENTS DANS LES ESSAIS CLINIQUES
La Vidéo – Clinical Trials and Safety - Cancer.Net
La bibliothèque Vidéo Library – PRE-ACT - Cancer.Net
Comment trouver l’essai clinique qui vous convient?
Discutez avec votre équipe médicale afin de déterminer s’il serait bénéfique pour vous de participer à un essai clinique. Vous pouvez également consulter les sites Web et les bases de données sur les essais cliniques ci-dessous pour vous aider à en savoir plus et trouver des essais qui répondent à vos besoins et qui se déroulent dans votre région.
La Vidéo: Finding a Clinical Trial - Cancer.Net
Les ressources Canadiennes disponibles pour les essais cliniques
Ça Commence Avec Moi
www.itstartswithme.ca/fr est la ressource essentielle créée par N2 Canada visant à aider les participants potentiels, les familles, les proches aidants ainsi que le grand public à comprendre les bases des essais cliniques et de la recherche clinique.
Téléchargez la brochure N2 Canada It Starts With Me – Ça commence avec moi:
Le réseau Canadien pour les essais cliniques (Canadian Cancer Clinical Trials Network (3CTN)) Un engin de navigation pour les essais cliniques
Une initiative pancanadienne visant à améliorer le recrutement ainsi que l'efficacité et la qualité des essais cliniques universitaires sur le cancer au Canada. Le site vous permet de rechercher des essais par site de maladie et par centre régional de cancérologie.
Le navigateur d'essais cliniques de 3CTN peut aider les patients atteints de cancer à rechercher et à se connecter aux essais cliniques auxquels ils sont susceptibles d’être admissibles. Le patient commence par remplir un formulaire de consentement, ou son médecin peut remplir un formulaire d'orientation. Le patient est connecté à l’engin de navigation pour les essais cliniques qui l'aidera à rechercher tous les essais admissibles. Contactez l’engin de navigation pour les essais clinique à l'adresse suivante :
Contactez l’engin de navigation pour les essais clinique à l'adresse suivante : clinicaltrialsnavigator@wrh.on.ca;
T: (519) 253- 3191 ext. 58583
F: (519) 253- 8102
Groupe canadien pour les essais sur le cancer (GCEC)(CCTG)
Le GCEC est un groupe coopératif d'oncologie qui conçoit et administre des essais cliniques en matière de thérapie, de soins, de soutien et de prévention du cancer dans tout le Canada.Essais canadiens sur le cancer
Cette base de données canadienne vous permet de chercher un essai clinique par type de cancer, par province, par ville, par médicament, par âge et par d’autres caractéristiques de votre maladie. Ce site vous permet aussi de vous inscrire afin de recevoir des avis par courriel lorsqu’un nouvel essai pour un type de cancer précis est offert ou lorsqu’un essai est réalisé dans un nouvel endroit.
Base de données sur les essais cliniques de Santé Canada
BASES DE DONNÉES PROVINCIALES SUR LES ESSAIS CLINIQUES
La Colombie-Britannique :
L’Alberta :
La Saskatchewan :
Q-CROC Recherche clinique en oncologie
La banque de données sur la recherche clinique en Oncologie Q-CROC
Oncology Trials Canada
https://www.oncologytrials.ca/
Un répertoire en ligne d'essais cliniques en oncologie actuellement menés au Programme de recherche clinique (CRP) de l'Hôpital Général Juif, à Montréal, Canada.
Le Nouveau Brunswick:
Le réseau cancer du Nouveau Brunswick
L’Isle du Prince Edward:
Le centre de traitement IPE
Ressources d’essais cliniques (américains et internationaux)
National Cancer Institute
National Cancer Institute
Ce site comprend des renseignements et des vidéos utiles sur la participation aux essais cliniques. Vous pouvez remplir le formulaire de recherche d’essais cliniques du NCI pour trouver un essai ou encore communiquer avec le NCI par téléphone, courriel ou clavardage en ligne pour obtenir de l’aide. Les essais pris en charge par le NCI sont offerts dans des établissements partout aux États-Unis et au Canada.
Base de données Clinicaltrials.gov
Base de données américaine qui recense les essais cliniques financés par les secteurs public et privé aux quatre coins du monde.
Portail de recherche d’essais cliniques de l’Organisation mondiale de la Santé
Le portail de recherche d’essais cliniques de l’Organisation mondiale de la Santé permet à la population d’accéder à une base de données centrale d’essais cliniques enregistrés partout dans le monde.
Application CureiTT
L’application CureiTT est conçue pour vous aider à trouver des essais cliniques et à y participer. Cette plateforme en ligne et mobile vous met en relation avec des essais cliniques qui se déroulent dans votre région et qui correspondent au profil de votre maladie.
L’application peut être téléchargée à partir de Google Play et de l’App Store.
American Cancer Society
Renseignements, vidéos et ressources sur les essais cliniques.
Cancer Research UK
Renseignements, ressources et moteur de recherche sur les essais cliniques liés au cancer.
Cancer.net
Renseignements détaillés et ressources sur les essais cliniques, y compris la série de courtes vidéos éducatives sur les essais cliniques PRE-ACT!
Essais cliniques spécifiques au cancer colorectal
Fight Colorectal Cancer
Renseignements généraux sur les essais cliniques avec matériel éducatif à télécharger.
Service de mise en correspondance avec des essais cliniques de Fight Colorectal Cancer
Après avoir rempli un court questionnaire, vous pouvez trouver des essais cliniques portant précisément sur votre diagnostic, le stade de votre maladie et vos antécédents de traitement à partir d’une base de données nationale complète d’essais sur les traitements du cancer colorectal. Pour obtenir de l’aide, composez le 1 866 278-0392 afin de discuter directement avec un navigateur d’accès aux essais cliniques d’EmergingMed.
Antidote
Service gratuit et confidentiel permettant aux patients de dresser une liste d’essais cliniques personnalisée.
Smart Patients
Ce site vous permet de réaliser une recherche et de parcourir les essais cliniques sur le cancer colorectal. La communauté du cancer colorectal Smart Patients est accessible aux patients et aux membres de leur famille touchés par un cancer colorectal afin d’apprendre les uns des autres.
CCC et les essais cliniques au Canada
Communauté de Pratique - Quebec
Depuis l’automne 2020, en collaboration avec Cancer Colorectal Canada, Q-CROC a mis en place et coordonne une communauté de pratique en cancer colorectal. Il s’agit d’un groupe de médecins qui travaillent et interagissent ensemble lors de rencontres trimestrielles afin d’apprendre les uns des autres, en mettant en commun des difficultés, des expériences et des bonnes pratiques vécues dans le cadre de leur pratique professionnelle en recherche clinique.
Les objectifs de cette communauté de pratique sont d’optimiser le recrutement et le référencement de participants aux essais cliniques entre les centres, de faciliter la circulation de l’information relative aux essais cliniques en cours et à venir et d’accroître la visibilité de la communauté auprès des promoteurs d’études. Ce groupe de médecins a également comme désir d’améliorer l’accès aux essais cliniques en thérapie ciblée.
Pour plus d'informations sur la participation de la CCC aux essais cliniques au Canada, visitez notre page sur une approche centrée sur le patient pour les essais cliniques.
Dernière mise à jour: Juillet 2021