Quel est l’impact de la consommation de viande rouge et transformée sur la survenue de maladies chroniques et la mortalité ?
Août 2024
Une étude récente menée aux États-Unis a montré qu’une réduction de 30 % de la consommation de viande rouge non transformée et de viande transformée sur une période de 10 ans entraînait une diminution significative des maladies chroniques et de la mortalité.
Viandes rouges non transformées : viandes telles que le bœuf, le porc et l’agneau qui n’ont pas été salées, fumées ou modifiées de façon significative.
Viandes transformées : Viandes qui ont été conservées par fumage, salaison, salage ou ajout de conservateurs. Lorsque les viandes sont conservées de cette manière, des substances cancérigènes peuvent se former (Société canadienne du cancer, 2024).
La recherche a établi un lien entre la viande rouge et divers problèmes de santé, notamment les maladies cardiaques, le diabète de type 2 et le cancer colorectal. Dans cette étude, les chercheurs ont utilisé les données de la US National Health and Nutrition Examination Study pour créer un modèle de microsimulation afin de prédire comment les réductions de la consommation de viande non transformée et transformée affectent l’incidence des maladies chroniques et la mortalité (décès) sur une période de 10 ans. Les scénarios comprenaient des réductions de 5 %, 10 %, 30 %, 50 %, 75 % et 100 % des grammes de viande rouge non transformée, de viande transformée ou des deux. Le nombre total de répondants inclus dans le modèle de simulation était de 8 665, ce qui représentait 242 021 876 adultes américains.
Les résultats de la microsimulation ont montré qu’une réduction de 30 % de la consommation de viande transformée pourrait se traduire par:
– Moins de 352 900 cas de diabète de type 2;
– Moins de 92 500 cas de maladies cardiovasculaires;
– Moins de 53 300 cas de cancer colorectal;
– Moins de 16 700 décès, toutes causes confondues.
Une réduction de 30 % de la consommation de viande rouge non transformée pourrait se traduire par :
– Moins de 732 600 cas de diabète de type 2;
– Moins de 291 500 cas de maladies cardiovasculaires;
– Moins de 32 200 cas de cancer colorectal;
– Moins de 46 100 décès, toutes causes confondues.
Une réduction de 30 % de la consommation de viande transformée et de viande non transformée pourrait se traduire par
– Moins de 1 073 400 cas de diabète de type 2;
– Moins de 382 400 cas de maladies cardiovasculaires;
– Moins de 84 400 cas de cancer colorectal;
– Moins de 62 200 décès toutes causes confondues.
On pense que la viande transformée a un impact sur le développement des maladies chroniques en raison de sa teneur élevée en sodium, nitrites et nitrates, utilisés dans le processus de conservation. Pour la viande rouge non transformée, les méthodes de cuisson, en particulier le gril ou la carbonisation à haute température, augmenteraient la formation de certains composés cancérigènes connus sous le nom d’hydrocarbures aromatiques polycycliques.
Conclusion
La réduction de la consommation de viande transformée et de viande non transformée peut contribuer à alléger le fardeau de certaines maladies chroniques, dont le cancer colorectal.
